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Les ateliers du groupe de travail Maîtrise de la langue

Publié le 10 mars 2015

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Le  mardi 10 mars 2015

Réunion du 11 février 2015

Compréhension des consignes et trace écrite

  • Compte rendu de la réunion du groupe MDL du 11 février 2015

     

    9h-16h30 collège Bosco, Vitrolles

    13 participants

     

     

    I) Bilan des formations : Victor Hugo Marseille / Eluard Port de Bouc/ Gérard Philipe Avignon

     1. Victor Hugo Marseille : 5 IPR. Les enseignants (30 profs de toutes disciplines) ont beaucoup apprécié. Problèmes concrets abordés. Une deuxième journée prévue dans le cours de l’année.

    -       Vigilance linguistique partagée. (mise en œuvre du dispositif Orthogram)

    -       Réflexion spécifique de chaque discipline sur la maîtrise de la langue. (quels apports disciplinaires, quels apports de la maîtrise de la langue pour les disciplines ?)

                 -   Travail en ateliers sur :

                     - la compréhension des consignes

         - la synthèse et la trace écrite : état des lieux et des pratiques. Quelques pistes, perspectives et modalités d’action pour l’élaboration de la trace écrite.

     

    2. Eluard Port de Bouc ; thèmes abordés :

    -       formation montée par le CE : mise en route de projets autour de tâches complexes et de la validation du socle. L’équipe avait d’autres souhaits.

    -       Entrées dans cette formation : compréhension des consignes, travail sur le texte documentaire, et maîtrise de l’oral. Besoin d’échanges fortement exprimé par l’équipe, car peu d’occasions de se rencontrer en dehors des conseils d’enseignement. Apports théoriques nécessaires et bienvenus, mais seules trois personnes ont demandé les documents de formation.

    La principale adjointe a précisé que les enseignants étaient très satisfaits de la formation, et que des projets sont lancés. Délais très longs : 2ème journée fin mai début juin. Est-ce efficace ? Introduction d’une part de formation à distance ? Point d’étape ? Différence d’attitude entre les collègues de sciences et de lettres. Quel impact sur certains profs de lettres ? Bouleversement de la représentation de l’enseignement. Les collègues de sciences sont en moyenne plus réceptifs. Masse d’informations. Réfléchir au format. REP+ pour l’année prochaine : heures de concertation à prévoir. Mettre en place des stratégies de prise de parole des élèves : observation mutuelle.

     

    3. Gérard Philipe Avignon :

    -       Stage d’établissement : collègues inscrits d’office. Bonne réception de leur part cependant.

                      Introduction de Gilbert Stromboni : bonne mise en condition.

                      Info sur Orthogram (site de Toulouse) et mise en oeuvre.

     

    -       Ateliers :     - les mots dans les disciplines, avec travail sur 10 mots polysémiques. Besoin d’échanges.

                              - 4 verbes de consignes. Prise de conscience.

                              - Le texte documentaire.

          

    -       A partir de ces trois bilans : réflexion collective sur ce que doit être un stage, du point de vue de sa mise en œuvre.  Il semble souhaitable de combiner les apports théoriques et la mise en activité des stagiaires. Pour cela, mieux vaudrait éviter par exemple les « blocs théoriques » du matin avec « application » en ateliers l’après-midi.

     

     

    II)            Réflexion sur la compréhension des consignes

    Consignes : les élèves ont besoin de réfléchir sur les consignes autant que d’acquérir des automatismes ; il faut donc articuler la nécessaire réflexion et la nécessaire réactivité. Attention au cours de compréhension de consignes.

    Auparavant, les maîtres du 1er degré oralisaient la consigne. Il y aura toujours une part d’opacité et d’implicite dans une consigne, d’où l’intérêt d’apprendre aux élèves à avoir des stratégies de compréhension qui leur permettront d’aborder même des consignes peu claires.

    Aujourd’hui, avec la massification de l’enseignement. Beaucoup d’élèves ne maîtrisent pas les codes scolaires. Idée de l’autonomie de l’élève. Mais accompagnement des élèves. Former les élèves à cette réflexion. Reformulation dans leur langage intérieur.  Aspect linguistique des consignes et aspect cognitif. De quoi ai-je besoin pour répondre à la consigne ? Apprendre à décortiquer une consigne. Les mots importants, les verbes de consignes, la forme de la consigne. Apprendre à formuler des consignes. Temps nécessaire.

    Comment faire travailler les professeurs sur ce point ? Comment imaginent-ils un bon lecteur de consignes : attentif et rigoureux, capable de faire preuve d’esprit critique et d’un peu de recul ? Etudes de cas : erreurs des élèves. Quelles erreurs ? et pourquoi ? Quel présupposé y a-t-il dans ces consignes que les élèves ne maîtrisent pas ? Placer les stagiaires en situation d’élèves, par exemple dans une discipline qui n’est pas la leur pour mettre en évidence des savoirs et des codes que nous ne maîtrisons pas. Faire fabriquer des activités sur les consignes par les stagiaires.

    Comment faire travailler les élèves sur ce point ? Un enseignant est d’abord un donneur de consignes (Philippe Meirieu, 1999 : « que fait un enseignant sinon donner des consignes ? »).

                 - Faire classer des consignes ; ex. questionnement: sur les textes : la réponse est dans le texte, ou bien en dehors de lui. Car tout n’est pas dans le texte. Et citer le texte ne suffit pas à l’éclairer, ni à justifier la réponse. Les questions ne font pas toujours référence à la lettre du texte. Apprendre aux élèves à gérer les inférences nécessaires, la mise à jour de l’implicite, dans les textes comme dans les consignes (voir les travaux de Jocelyne Giasson et de Roland Goigoux).

    -       Les verbes de consignes : traduisez en quelques phrases simples les opérations mentales qui sont demandées aux élèves pour chacune des consignes suivantes (analyser/caractériser/commenter/comparer/se demander / démontrer / discuter / expliquer / exposer / …)

    En formation, choisir 6 ou 7 consignes, construire une progressivité.

    Temps consacré à la lecture des consignes.

    Rédaction des consignes pour les évaluations : prendre le temps de lire les consignes et de noter les mots importants.

     

     

    III)           Trace écrite 

    Qui élabore la trace écrite ?

    Etat des lieux : nombre de profs trouvent que confier la trace écrite aux élèves est chronophage. Or c’est une nécessité pour accroitre les compétences des élèves et mesurer le degré d’appropriation des connaissances.

    Eviter la trace écrite élaborée à la maison, car il est nécessaire qu’elle soit le reflet de ce qui a été fait en classe. User de formulations dans lesquelles les élèves puissent se reconnaître et qu’ils puissent comprendre. Co-construction. Vérifier ce qui a été fait sert à l’apprentissage des élèves.

    La trace écrite :

    -       outil de communication et de structuration du savoir (passage à l’écrit)/ on peut aller plus facilement vers des choses plus abstraites/ doit intégrer le travail des élèves mais la formulation doit être recevable et intégrer les éléments scientifiques utiles (schémas par exemple).

    -       outil pour réfléchir : ce n’est pas un simple aide-mémoire. Les élèves copient trop souvent une trace écrite élaborée par l’enseignant. Si on veut faciliter l’activité des élèves sur ce plan, il faut une organisation du cours. Elle peut se construire progressivement au fil de la séance ou de manière plus globale à la fin (bilan final). On dégage 2 ou 3 axes et on sollicite l’écrit des élèves.

    Dictée à l’adulte : pourquoi ne pas continuer à l’utiliser au collège, dans certaines circonstances ?

    Débat interprétatif du 1er degré : pourquoi ne pas le conserver au collège, notamment en sixième ?

    L’usage de textes à trous dans les différentes disciplines, censés permettre de cibler certains points. Mais pratique défavorable en ce qui concerne la trace écrite : ce n’est pas un véritable travail écrit. Ne permet pas d’améliorer les prestations des élèves en expression écrite. Donner plutôt aux élèves les mots-clés et leur demander de rédiger à partir de ces mots.

    Réaliser une trace écrite, c’est utiliser l’écrit, des termes techniques, des outils spécifiques aux diverses disciplines : cartes heuristiques, schémas, croquis, tableaux, dessins…

    Pour faciliter l’autonomie souhaitable des élèves, il faut prévoir une progressivité dans les demandes concernant la trace écrite (par exemple : au début, fournir des amorces de phrases, des lanceurs d’écriture, puis veiller à l’appropriation de formules, de tournures, de synonymes, de connecteurs… Tout cela n’a rien de chronophage : c’est au contraire bien plus formateur qu’une synthèse dictée par le professeur.