Une fois esquissé un tableau des utilisations faites des TICE par les enseignants de philosophie, il reste à formuler des propositions précises susceptibles de les renforcer, dont certaines sont d’ailleurs déjà mises en œuvre.
Les pratiques actuelles des professeurs de philosophie en matière d’usage des TICE se caractérisent bien et par leurs contrastes, et par leur diversité. Il semble difficile de dresser un état des lieux à peu près exhaustif, tant les pratiques varient d’un enseignant à un autre, tant surtout il s’agit de pratiques individuelles, d’expériences locales, dont la possibilité ou la mise en place tiennent à toute une série de facteurs : maîtrise individuelle de l’outil informatique, équipement plus ou moins riche du lycée, tant au niveau des salles de classe qu’à celui du CDI, possibilités qu’ont ou non les élèves de travailler sur un ordinateur et de se connecter à Internet quand ils sont chez eux. Les choses évoluent, le recours à l’informatique se généralise (ne serait-ce qu’au niveau des bulletins trimestriels des élèves).
Si l’on cherche à dresser un état des lieux de la situation actuelle, on peut distinguer trois types de pratiques : celles qui sont liées au travail de préparation des cours effectué par les professeurs chez eux, celles qui sont effectuées en classe devant et avec les élèves, celles qui sont demandées aux élèves pour compléter le cours, préparer une dissertation, etc. Ces trois types de pratiques n’ont pas du tout la même importance: si les enseignants de philosophie recourent de plus en plus à l’outil informatique, aux logiciels, aux recherches sur le Net, dans leurs travaux personnels et la préparation de leurs cours, ils recourent rarement à des outils informatiques durant leurs heures de cours, et n’encouragent pas nécessairement leurs élèves à faire des recherches sur le Net pour préparer un devoir.