Nous sommes partis du constat qu’en collège et en lycée, bon nombre d’élèves ont du mal à donner un sens aux apprentissages, ils n’arrivent pas toujours à trouver leur place au sein du groupe classe, ni au sein de leur établissement, c'est-à-dire à se positionner en tant qu’élève. Cela va jusqu’à remettre en cause parfois leur présence au sein d’un établissement, or l’école de la république se veut facteur d’ intégration, d’épanouissement et de réussite pour tous dans un souci d’équité.
Cependant, l’équité ne va pas de soi, nous sommes face à des apprenants de niveaux hétérogènes, des groupes classes parfois chargés, des élèves souvent démotivés.
Comment tendre alors vers l’équité en cours de langue vivante ?
Réussir en langue vivante c’est progresser en permettant à chaque élève de contribuer à l’aboutissement d’un projet collectif, d’être acteur et d’améliorer ses compétences à partir du niveau qui est le sien. L’élève doit trouver sa place en tant qu’individu au sein du « collège pour tous » pour ensuite prendre pleinement une place au lycée en tant qu’apprenant.
L’enseignant doit prendre connaissance du niveau de l’apprenant, d’où l’importance de l’évaluation (diagnostique, formative, formatrice et sommative). L’évaluation diagnostique n’est pas un but en soi, ce n’est qu’un bilan des compétences acquises qui sert de point de départ pour l’enseignant et pour l’élève qui doit avoir conscience du niveau de compétence qui est le sien .
Dans toute mise en œuvre le lien et la cohérence sont incontournables afin de favoriser la compréhension et donc la réussite. Ce qui nous a amenés à nous interroger sur l’intérêt et la nécessité de mettre en place des projets fédérateurs surtout dans notre société où les savoirs et l’information sont à portée d’un clic. Cf Petite poucette Michel Serres.