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Publié le 16 oct. 2017 Modifié le : 15 janv. 2018

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Le  lundi 16 octobre 2017

TROISIEME COMPTE-RENDU -BASSIN ARLES-TARASCON - Année scolaire 2016-2017

Intervenant : M. Delgado Antoine, IA-IPR EVS ---- Thème : Le climat scolaire

  • Le climat scolaire

     

    Compte rendu de la réunion de bassin Arles – Tarascon

     Collège Rieu - Jeudi 27 Avril 2017 / 9h – 16h30

     

     

    Intervenant : M. Delgado Antoine, IA-IPR EVS

    Responsable de bassin : Nathalie Martin

    Thème : Le climat scolaire

    Présents : 17 personnes

     

    A/ Nouveaux objectifs élaborés par le Recteur Bernard Beignier

     

    L’organisation de l’académie a évolué depuis janvier (rattachement de Nice), pour tendre vers une logique de réseau. 

     

    - Rattachement des collèges aux lycées de secteur

    - Travail sur l’évaluation

    - Sensibilisation des chefs d’établissement aux évaluations par compétences

    - Réflexion sur des valeurs communes autour de l’évaluation et son rôle dans le climat scolaire.

    - Réflexion sur les modalités d’organisation des réunions de bassin afin d’optimiser le nombre de participants, dans une logique de rationalisation des frais engagés.

     

     

     

    B/ Evolution des outils de prise en compte des violences en milieu scolaire.

     

    Des études sont faites depuis une 50aine d’année autour de cette notion difficile à définir.

     

    On a parlé d’ « effet d’établissement », « effet maître », « tonalité », « ambiance »…

    La terminologie de « climat scolaire » est plutôt récente ( années 2000)  et associée aux phénomènes de violences rencontrés dans les établissements à cette période.

     

    Plusieurs outils ont été mis en place afin de visualiser ces phénomènes pour mieux les traiter.

     

    • L’application « ABVI » (absentéisme et violence) est crée afin d’évaluer de manière chiffrée ces phénomènes.  Cependant elle ne permet pas de prendre ne compte les différences liées aux contextes dans les divers établissements elle sera abandonnée rapidement.

     

    • En 2000, une commission de lutte contre les violences à l’école est crée par J.Lang. Elle sera présidée par Sonia Heinrich, IGEN EVS. L’objectif est de mesure le plus concrètement possible les violences scolaires en fonction des gravités. On abouti à l’outil « Signa » qui sera utilisé de 2001 à 2006.

     

    « Signa » ( Signalement des actes de violence)

    « Signa » couvrait l’ensemble des collèges et lycées publics et des circonscriptions du premier degré. Il devait recenser de manière exhaustive les actes « graves » de violence survenus à l’école et à ses abords, à savoir ceux qui vérifient l’une des conditions suivantes :

     actes dont la qualification pénale est évidente ;
     actes qui ont fait l’objet d’un signalement (à la police, à la justice ou aux services sociaux du conseil général) ;
     actes qui ont eu un retentissement important dans la communauté scolaire.

    Cette dernière catégorie ouvrait à une forte part de subjectivité. Cela a pu conduire à des phénomènes de sur-déclaration ou, à l’inverse, de sous-déclaration amenant parfois à stigmatiser certains établissements.

    • SIVIS (Système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire)

    Un nouveau logiciel de mesure de la violence scolaire, SIVIS, a été mis en place en 2007. Il se veut plus objectif que l’ancien logiciel Signa et rend anonymes les données recensées.

    Il traite les phénomènes de violence à partir d’un échantillon d’établissements ce qui donne moins de lisibilité au niveau des remontées mais efface les effets de stigmatisation.

     

     

    • En 2010, Luc Chatel (Ministre de l’Education de Nationale de 2009 à 2012) et le sociologue Eric Debarbieux travaillent à nouveau sur la création d’un outil sur la violence à l’école.

    Une enquête de victimation est mise en ligne auprès d’un panel d’élèves.

    En 2012, le nouveau ministre de l’éducation, Vincent Peillon, commande à EricDebarbieux, (alors délégué ministériel chargé des violences à l’école), un rapport sur son travail pour identifier les phénomènes de violence. On est déjà dans la perspective de « climat ».

     

    Il en ressort la première problématique sur le harcèlement à l’école qui conduira à une véritable prise de conscience de ce phénomène et de ses effets.

    Une plateforme téléphonique est mise en place dès 2013, gérée par Christine Roux (Conseillère technique de service social chargée de la formation et de la prévention) assistée d’Anne Pastor (Conseillère technique du recteur depuis 2002 en charge du climat scolaire et de la lutte contre le harcèlement).

     

    Le climat scolaire est abordé dans la loi d’orientation et de programmation du 08/07/2013 sur laquelle EricDebarbieux a pesé en y faisant inscrire l’importance de chercher à « améliorer le climat scolaire » comme priorité « pour refonder une école sereine et citoyenne ».

    En 2015, André Canvel remplace EricDebarbieux.

    La circulaire n° 2016-045 du 29 mars 2016 officiel légitime la généralisation des groupes « climat scolaire » dans les académies et définit leur rôle.

     

     

    C/Le climat scolaire

     

    C’est une notion complexe car elle revêt de multiples aspects et nécessite une approche systémique.

     

    7 facteurs doivent être mis en relation et contextualisés pour définir le climat scolaire :

     

    - stratégie d’équipe (s’appuie sur la mobilisation de tous, l’attention portée à l’accueil, l’accompagnement, le bien être des personnels)

     

    - justice scolaire (clarté des règles, égalité de traitement, sentiment de sécurité).

     

    - pédagogie et coopération (les stratégies pédagogiques s’appuient sur la coopération entre élèves, la motivation, l’engagement, les élèves acteurs)

     

    - prévention des violences et du harcèlement (obligation institutionnelle du plan prévention des violences et de lutte contre le harcèlement)

     

    - coéducation (parents co-partenaires, leur donner une vraie place, favoriser la communication)

     

    - pratiques partenariales (nécessité de travailler en réseau avec les collectivités territoriales et les associations)

     

    - qualité de vie à l’école (attention portée à la qualité des espaces, à la convivialité scolaire et au bien-être)

     

     

    Un bon climat scolaire a un impact sur la réussite des élèves et leur motivation indépendamment des facteurs sociaux, économiques initiaux. Il favorise le sentiment d’appartenance à une communauté et le partage de valeurs. Il peut alors jouer sur le déterminisme d’égalité des chances.

     

    L’évaluation par compétences va dans le sens d’un meilleur climat scolaire. L’évaluation n’est plus une addition de notes chiffrées, elle permet alors d’attester d’un niveau de maitrise et ainsi de respecter davantage la personne

     

    Une école bienveillante pour autant fait preuve aussi d’exigences. C’est ce à quoi travaille l’ESPE dans la formation des enseignants en mettant en avant l’importance d’avoir des exigences pédagogiques mais aussi une réelle justice scolaire.

     

     

     

    Compte rendu réalisé par Nathalie Martin référente Bassin Arles-Tarascon