Risque Majeur Naturel

Publié le 26 nov. 2018 Modifié le : 27 févr. 2020

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Le  lundi 26 novembre 2018

Le risque FEUX DE FORETS

Risque feux de fôret dans l'académie

  • feux de forêts

    LES FEUX DE FORETS

     

      Pour en savoir plus (site Ministère de l'Ecologie)

     

    Sources : Dossiers Départementaux des Risques Majeurs des Départements (04 ; 05 ; 13 ; 84) Ministère de l'Écologie et du Développement Durable 
     
     
    1 - Généralités  
     
    Les feux de forêts sont des incendies qui se déclarent et se propagent dans une végétation de forêt, de maquis ou de garrigue. Pour se déclencher et progresser, le feu a besoin des trois conditions suivantes (parfois appelés triangle de feu) :
    •  une source de chaleur (flamme, étincelle) : très souvent, l'homme est à l'origine de feux de forêts par accident, malveillance ou imprudence (travaux agricoles, et forestiers ; dépôts d'ordures ; cigarettes ; barbecues, etc.),

    •  un apport d'oxygène : le vent active la combustion,

    •  un combustible (végétation) : plus que l'essence forestière elle-même (chênes, conifères, etc.), c'est l'état de la forêt et des espaces naturels qui s'avère déterminant dans la propagation du sinistre (sécheresse, disposition des différentes strates, état d'entretien, densité, relief, teneur en eau, etc.).

     
     
    2- Le Risque dans les Départements
     
      Alpes de Haute Provence
    La surface de landes et bois du département est considérable : avec 127 000 ha de landes et 298000 ha de terrains boisés, elle est au total 425 000 ha soit 61 % de la surface du département. Comme dans l'ensemble de la zone méditerranéenne, l'existence de longues périodes sèches induit donc un risque d'incendie, accru dans la partie du sud du département.Sur la période de 1966 à 1986, la surface incendiée est de 375 ha en moyenne par an, avec une variation évidemment importante d'une année sur l'autre, mais aussi dans la superficie des feux ; de 20 à 1950 ha (incendie de Chamatte 1982). Le département est donc relativement épargné par rapport à ses voisins de la côte méditerranéenne, mais le risque est tout de même réel.Les causes d'incendie et leur répartition dans l'année sont également différentes : les 2/3 des incendies importants ont lieu hors été (octobre à juin) : écobuage (prés de 20 % des feux ont lieu en mars) et de la charge d'ordure ménagères sauvages ou contrôlées. Les feux d'été ont des causes plus variées : brûlage des chaumes, distilleries, incinération de végétaux coupés, lignes électriques, décharges d'ordures (sauvages mais aussi contrôlées) foudre (pour un nombre important de cas).
     
     
    Hautes Alpes
     
    La forêt couvre 193 600 ha et les landes 63 600 ha. Le taux de boisement, en constante progression, est passé de 28 % en 1983 à 34 % en 1988. La forêt est essentiellement résineuse (à 75 %) et en majorité publique (55 %). Les espèces qui la composent sont principalement le mélèze et le pin sylvestre pour les résineux, le chêne et le hêtre pour les feuillus.Depuis la mise en œuvre des périmètres de restauration des terrains en montagne, à la fin du 19ème siècle, et la création du fonds forestier national au lendemain de la deuxième guerre mondiale, les surfaces ont augmenté d'environ 40 %.La surface forestière a progressé de 20 % en 15 ans d'après les résultats provisoires du dernier inventaire forestier national.Si l'on ne peut oublier le rôle environnemental (paysages, loisirs ...) et agricole (pâturage en forêt et activité annexe pour l'agriculture), la vocation première de la forêt haut-alpine reste la production avec 160 000 m3/an, mais elle reste sous-exploitée. Les feux de forêts sont des incendies qui se déclarent et se propagent dans un massif d'au moins un hectare de forêt ou de landes.Sur la période de 1973 à 1998, 531 feux ont détruit 3200 hectares de forêts. En 1999, 15 départs de feux ont détruit 21,55 ha. En 2000, 13 départs de feux ont détruit 22,5 ha. Le nombre de feux et leur surface sont plutôt en diminution, du fait des conditions climatiques favorables et des moyens de prévention mis en œuvre.Ces feux entraînant la disparition de la forêt, ont pour conséquence d’augmenter les autres risques naturels (érosion des berges lors des crues torrentielles ...). Incendies antérieure notables dans les Hautes-Alpes Depuis 1973 : Le 8 août 1974, un incendie détruit 274 hectares de forêt domaniale sur la commune de Rochebrune cet incendie reste connu sous le nom "d'incendie des 4 séries".Le 30 avril 1984, 80 hectares de forêt dont 77 en forêt communale de Val-des-Prés sont détruits. Le 2 janvier 1984, 62 hectares de landes boisées dont 51 appartenant à des propriétaires privés sont parcourus par le feu sur le territoire communal d'Aprés-les-Corps.L'année 1989 est marquée par trois feux importants. Le 28 mars, 200 ha d'une plantation résineuse privée sont détruits à La Faurie. Le 19 juillet, 70 ha de forêts partagés entre la commune d'Eygliers et des propriétaires privés sont la proie des flammes. Le 9 septembre, la commune de La Faurie connaît un nouvel incendie : 55 ha détruits dont 30 en forêt domaniale.Deux incendies importants se sont également déclarés en 1993 et ce, à 24 heures d'intervalle. Le 22 août 150 ha de landes sont détruits sur la commune de Montclus et le 23 Août, 150 ha de landes sont parcourus à Réotiers.
     
     
    Bouches du Rhône
     
    L'aléa est très important dans le département, il augmente avec la saison estivale (chaleur, sécheresse). En plus de la destruction des végétaux, le risque pour les constructions est important, plusieurs maisons sont la proie des flammes.Voir carte 
     
     
     Vaucluse
     
    L'importance du risque feu de forêt découle immédiatement des conditions naturelles : Le département très boisé (123 000 ha soit 34 % de sa superficie) ; les conditions météorologiques ont été clémentes ces dernières années, mais toute sécheresse prolongée fait renaître le risque ; le vent (mistral) dessèche les sols et accélère la propagation du feu. Le Sud-st représente 80 % des surfaces touchées en France.Parmi les années les plus marquées par les incendies on peut citer : 1989 : 205 feux - 1182 ha brûlés (Isle sur la Sorgue, Fontaine -de-Vaucluse) ; 1991 : 88 feux - 1792 ha brûlés (la Tour d'Aigues, Grambois et Beaumont de Pertuis).En fonction des études menées, il apparaît que l'ensemble du département est sensible au risque feu de forêt. Il existe cependant des zones plus exposées, comme le Luberon et le massif d'Uchaux, en raison des espèces végétales qui les composent et de la configuration des lieux (exposition au vent, accessibilité, nature des sous bois, fréquences des feux). Le tableau ci-dessous fait apparaître pour les six dernières années, le nombre de départ de feux constatés, la superficie brûlée ainsi que la superficie moyenne par feu.