Bloc de connexion / déconnexion
|
Risque Majeur Technologique
Le mardi 27 novembre 2018
Le risque INDUSTRIEL
Les risques industriels dans l'académie
-
LE RISQUE INDUSTRIEL
Sources : Dossiers Départementaux des Risques Majeurs des Départements (O4; 13 ;84)
Ministère de l'Écologie et du Développement Durable
1 - Généralités
L'accident industriel majeur est un accident grave très peu probable qui peut se produire sur un site industriel*, dont les conséquences dépassent les limites du site et peuvent atteindre les populations de la commune et parfois des communes voisines. Ses effets et ses conséquences dépendent de la nature des produits et de la quantité mise en jeu, ils se manifestent le plus souvent par un incendie, une explosion, un nuage toxique.
* Notamment les sites relevant de l'application en France de la directive européenne Seveso concernant les risques d'accidents majeurs.
Afin d'éviter ce risque l'Industriel est dans l'obligation de mettre en évidence les risques de ses installations, leurs conséquences les moyens de les prévenir et d'y faire face. Il réalise une étude des dangers qui est soumise au contrôle de l'État et doit également permettre de déterminer à distance maximale des effets de l'accident le plus grave. L'Industriel définit les moyens de préventions adaptés : la conceptions des installations, la formation du personnel et des moyens de secours efficaces.
Si l'accident se produit malgré cela dans toute activité humaine le risque zéro n'existe pas. Il faut tout faire pour détecter un accident et le maîtriser afin qu'il ne prenne de l'ampleur. Il faut donc se préparer à l'éventualité d'un accident majeur en planifiant par avance les moyens d'intervention. L'industriel établit un Plan d'Opération Interne (POI)* pour la mise en œuvre des moyens appropriés, si l'accident reste limité à l'intérieur de son site. Dans un Plan Particulier d'Intervention (PPI)**, l'État fixe les moyens de secours publics, (pompiers, SAMU, forces de police...) lorsque l'accident est majeur. Ce plan est prévu pour s'appliquer au moins jusqu'à la distance maximale définie dans l'étude des dangers.
* POI : Élaboré par chaque exploitant, le POI, est destiné à maîtriser les accidents circonscrits à chaque site industriel en organisant les secours et en mettant en œuvre des moyens d'interventions internes avec la possibilité de renforts extérieurs. Le POI est déclenché par la Direction de chaque site.
** PPI : Élaborépar le Préfet, le PPI est destiné à faire face à un risque majeur et à mieux garantir la sécurité des populations riveraines en cas d'accident dépassant les limites de chaque site. Il est déclenché par le préfet.
Les principales manifestations du risque industriel sont :
- L'incendie par inflammation d'un produit au contact d'un autre, d'une flamme ou d'un point chaud, avec risque de brûlures et d'asphyxie.
- L'incendie par mélange entre certains produits, libération brutale de gaz avec risque de traumatismes directs ou par ondes de choc.
- La dispersion dans l'air, l'eau ou le sol de produits dangereux avec toxicité par inhalation, ingestion ou contact.
Ces manifestations peuvent être associés.
- Les installations classées les plus dangereuses sont visées par la Directive dite "SEVESO".
Carte du risque(format.pdf) . Accessible sur le site de la DRIRE*-PACA au format.PDF
* DRIRE :Direction Régionale de l'Industrie et de l'Environnement. Administration qui inspecte régulièrement les installations industrielles pour contrôler leur sécurité et demander les aménagements nécessaires.
2 - LISTE DES ÉTABLISSEMENT SEVESO 2 DANS L'ACADÉMIE D'AIX-MARSEILLE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Shell Chimie Oléo/polyoléfines
|
|
|
|
Shell Chimie UCB (Pol-Spéc)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Société des Pétroles Shell
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sté du pipeline sud européen
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
De plus, les stockages souterrains suivants sont Sévéso 2 à compter de février 2002
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3 - Le Risque dans les Départements
Alpes de Haute Provence
Dans le département, deux établissements relèvent de la directive européenne concernant les risques d'accidents majeurs de certaines activités industrielles (Directive SEVESO).
L'usine ELF-ATOCHEM à Saint-Auban (à partir de sel, d'électricité et d'éthylène, l'usine produit essentiellement des solvants chlorés et des P.V.C.). l'usine SANOFI - CHIMIE à Sisteron (l'usine a pour mission de produire des "principes actifs", c'est à dire des substance chimiques qui donnent l'activité des médicaments. Par ailleurs, à Manosque ont été mise en place des installations importantes de stockage souterrain et de traitement :
- de produits pétroliers liquides bruts et raffinés (société GEOSEL), dont le stockage s'insère dans un ensemble d'installations pétrolières de la région (complexes de FOS et de LAVERA notamment).
- de gaz naturel (installation GEOMETHANE) dont le stockage a pour objectif la régularisation de l'approvisionnement dans l'ensemble de la région Sud-Est et la desserte prévue des communes du Val de Durance, de Digne les Bains et Gap.
Malgré les mesures de sécurité prises, les produits utilisés ou fabriqués par ces deux usines présentent des risques d'incendie (fuel, benzène, solvant...), d'explosion (éthylène, chlorure de vinyle), ou de propagation d'un nuage toxique (chlore, phosgène).
Bien que non situé dans le département, le Centre d'Étude Nucléaires de Cadarache, de par sa proximité, induit des risques nucléaires et chimiques.
Bouches du Rhône
Le département des Bouches-du-Rhône est très industrialisé. Il y a trois concentrations : Fos sur mer, Port St Louis du Rhône ; Martigues, Port de Bouc et Châteauneuf les Martigues ; Berre l'Etang, Rognac ; mais aussi de nombreux sites isolés : Arles, Tarascon, Marignane, Marseille etc... l'ensemble des communes concernées figure sur le tableau des établissements SEVESO ci-dessus. Voir carte (format pdf) pour la liste des communes concernées.
Vaucluse
Quatre établissements de "type SEVESO" (CAPL à Sorgues, SNPE à Sorgues pour le stockage de gaz toxiques, Daussant à Vedène, Butagaz à Bollène). Le stockage d'hexafluore d'uranium sur le site de Tricastin (à Pierrelatte, dans la Drôme) induit également un périmètre SEVESO qui déborde sur la Vaucluse.
Les établissements soumis à périmètre de sécurité : dépôts pétroliers (Entrepôts pétroliers provençaux au Pontet ; Groupement pétrolier du Pontet ; raffineries du Midi à Avignon) ; dépôts de gaz toxique (3S à Avignon ; Owens Curning à Laudun, dans le Gard) ; dépôts d'explosifs (SNPE à Sorgues ; Ruggieri à Monteux) ; entrepôts de produits phytosanitaires et agro-pharmaceutiques (Moiroudd à Sorgues).
|