Vidéos, bibliographies, textes des conférences
Conférence inaugurale
Les mystères de l'art par Franck Burbage, inspecteur général de l'éducation nationale, doyen du groupe philosophie
Conférence : Les œuvres d'art existent-elles ?
par Roger Pouivet, professeur de philosophie à l'université de Lorraine, membre de l'institut universitaire de France.
Conférence : Le symbolisme, une philosophie « incluse et latente » ?
par Pierre-Henry Frangne, professeur de philosophie de l'art et d'esthétique à l'université Rennes 2.
Kant, critique de la faculté de juger, dialectique de la faculté de juger esthétique
par Jean-Pierre Füssler, professeur honoraire de philosophie en CPGE.
Conférence : Théâtre expérimental et démocratie : lectures de Walter Benjamin
par Véronique Fabbri, inspectrice d'académie - inspectrice pédagogique régionale de philosophie de l'académie de Montpellier.
Conférence : La philosophie de l'architecture
par Hervé Gaff, professeur de philosophie à l'École nationale supérieure d'architecture de Nancy et dans le cadre du master Épistémologie et philosophie de l'université de Lorraine.
Conférence : Éblouir les dieux et les hommes, les multiples vies et morts des statuettes sumériennes
par Pascal Butterlin, professeur d'archéologie du Proche-Orient ancien à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Conférence : Nelson Goodman ou la réorientation de l'esthétique
par Alexandre Declos, maître-assistant de la professeure Claudine Tiercelin au Collège de France.
Conférence : Le regard de l'artiste et la perception enfantine : approches critiques d'un lieu commun de l'esthétique
Sarah Troche, maîtresse de conférences en esthétique et philosophie de l'art à l'université de Lille 3.
Conférence de clôture : L'avenir de l'art - Paul Mathias, inspecteur général de l'éducation nationale, groupe philosophie
Présentation, corpus, textes des séminaires
Séminaire A : Michel Houellebecq, l'art et la philosophie
Responsables : David Jérôme et Yoann Loir.
L'enjeu de ce séminaire est d'explorer, à travers une sélection de textes et d'images, les motifs philosophiques qui nourrissent l'esthétique houellebecquienne : roman, poésie mais aussi photographie (Lanzarote), cinéma (La Rivière) et installation (To stay alive, Palais de Tokyo, 2016).
1ère séance : « Auguste Comte toi-même ! » (Les Particules élémentaires) : Houellebecq, un romancier positiviste ?
Les références philosophiques sont nombreuses chez Houellebecq mais la plus singulière est peut-être celle faite à la pensée de Comte et au positivisme en général. Il s'agira de se demander dans quelle mesure l'art romanesque chez Houellebecq se donne pour tâche de déployer les gestes fondamentaux du protocole scientifique, à savoir l'observation, la formulation d'hypothèses et la prédiction.
2e séance : « L'émotion abolit la chaîne causale » (Rester vivant) : un art poétique schopenhauerien.
L'influence de Schopenhauer sur Houellebecq est particulièrement visible dans sa conception, volontairement élémentaire, de la poésie : revenir à l'émotion primordiale, la souffrance. Il s'agira de discuter le principe selon lequel l'émotion abolirait la chaîne causale. Dans quelle mesure le poème permet-il de faire « percevoir les choses en soi » ? En quel sens la transmission de cette perception est-elle l'objet de la poésie ?
3e séance : « Les artistes se divisent en deux catégories : les révolutionnaires et les décorateurs. J'ai choisi le camp des décorateurs » (La Possibilité d'une île).
Comment expliquer cette partition qu'établit Vincent Greilsamer - personnage d'artiste contemporain dans La Possibilité d'une île - entre celui qui se donne pour tâche de transformer le monde et celui qui se contente de l'embellir ? Cette dernière séance s'interrogera sur les liens entre art, politique et religion.
Séminaire B : Une approche philosophique de L'anneau du Nibelung de Wagner : arts, mythe et philosophie dans la seconde modernité
Responsables : Gérard Bras et Matthias Gault.
L'anneau du Nibelung n'a cessé d'interroger tantôt le philosophe, tantôt le musicologue ou critique, mais bien peu ont tenté de concilier ce que Wagner appelle dans sa conception du drame : réfléchir dans une même activité esthétique non seulement le « sens » de la musique mais ses effets philosophiques.
1ère séance : Origine et commencements.
Cette première séance portera d'abord sur prologue de L'Or du Rhin qui se donne à la fois comme commencement d'une œuvre musicale, début d'un drame, mais aussi littéralement origine de la musique elle-même. Elle interrogera l'idée d'origine.
2e séance : La représentation du travail et de l'art.
Deux figurations opposées en sont données dans la Tétralogie, dans la 3e scène de L'Or du Rhin, puis au premier acte deSiegfried.
3e séance : Le Ring et la question de l'« œuvre d'art totale ».
Drame musical, le projet wagnérien est celui d'une œuvre d'art totale, qui éduque le peuple, le rend sensible au sens du mythe qui sommeille en lui. Pour travailler cet aspect, nous dégagerons les figures de Wotan, prisonnier des contrats, de Brünhild et Siegfried. La question portée par l'art rejoint ici celle de la religion, de son statut dans la modernité.
Séminaire C : Le paysage hors de son cadre
Responsables : Justine Balibar et Henri Commetti, avec l'aimable participation de Jean-Christophe Bailly et Gilles Tiberghien.
Si la peinture a joué un rôle fondamental dans la formation et l'évolution de la culture paysagère occidentale, il serait cependant réducteur d'enfermer l'expérience du paysage dans la « boëtte cube » dont parlait Leblond de Latour à propos de Poussin.
1ère séance : Le point de vue historique.
Au XVIIIe siècle se développe une culture paysagère qui s'émancipe du pittoresque pour explorer des modes originaux de mise en présence du paysage (le voyage, l'exploration, l'alpinisme), mais également leur mise en représentation dans une évolution progressive vers l'image cinématographique.
2e séance : La légitimité philosophique d'un concept de « paysage réel ».
La deuxième séance défendra la légitimité philosophique d'un concept de « paysage réel », en insistant sur les caractéristiques qui le distinguent à la fois d'une représentation paysagère et d'un simple environnement physique.
3e séance : Discussion avec J.-C. Bailly et G. A. Tiberghien sur différents enjeux du paysage contemporain.
L'aménagement du paysage tel qu'il s'enseigne dans la formation des paysagistes et la manière dont certains artistes de Land Art, par leurs interventions, mettent en évidence l'importance du mouvement et du parcours dans notre perception des paysages.
Site du séminaire : le site propose une anthologie de textes, articles et une bibliographie pour préparer le séminaire dont seront issus les textes proposés en lecture collective lors des séances et, à l'issue des rencontres, la restitution des interventions.
Séminaire D : La minorité de l'art : une question de rythmes
Responsables : Elsa Ballanfat et Typhaine Morille.
« La minorité de l'art » fait état d'un embarras à l'égard de l'expression « arts mineurs ». C'est un fait que certains arts demeurent en marge de l'esthétique et de l'histoire de l'art : la danse et le roman graphique, que nous avons choisi d'interroger, en font partie. Mais l'idée de « minorité » concerne également toute forme d'art : poétique mineure, littérature mineure...
1ère séance : Présentation des enjeux théoriques et méthodologiques du séminaire.
Mutations de la dynamique des images dans le 9ème art : à partir d'une taxinomie élémentaire des formes historiques de la BD, il s'agira d'étudier les tendances qui questionnent la narration graphique.
Les petites formes de la danse moderne (solo, butô).
2e séance : Temps et durée : 2 expériences esthétiques du rythme dans le roman graphique.
Il s'agira de relier les concepts bergsoniens de temps et de durée à des expériences de lecture. On en tirera une réflexion sur les différentes formes de rythme dans le récit graphique.
Atelier : Analyse de planches issues de 3 secondes de Marc-Antoine Mathieu
3e séance : L'ouverture de l'espace dans Biped de Cunningham.
Analyses de séquences (à partir d'une lecture de Maldiney).