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Publié le 17 avr. 2020 Modifié le : 10 juin 2023

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Le  vendredi 17 avril 2020

La feuille de route pour guider l'élève à distance.

Un exemple de travail guidé et explicité à distance en histoire géographie. Ressource proposée par Marjorie Lejeune, professeure d’histoire et géographie au collège Miramaris, formatrice éducation prioritaire, chargée de mission d’inspection.

  • Feuille de route

    La feuille de route, un outil à développer dans le cadre de la continuité pédagogique

     

     

    Dans ce contexte inédit de pandémie mondiale et de confinement des populations, l’Ecole se trouve confrontée à un défi majeur : permettre à tous les élèves de continuer d’apprendre et de progresser.

     

    L’organisation de la continuité pédagogique se pose avec d’autant plus d’acuité en Education Prioritaire. Il s’agit en premier lieu d’assurer le maintien du lien avec les élèves, mais aussi les familles, en privilégiant les outils habituels (ENT, Pronote, mails) tout en en introduisant de nouveaux (comme les classes virtuelles sur le site du CNED Ma classe à la maison). Il s’agit aussi de réfléchir au volume global de travail des élèves, afin d’éviter une surcharge.

     

    Chaque enseignant, dans le cadre d’un travail d’équipe, se doit donc d’organiser cette continuité pédagogique, d’abord en reprenant et en consolidant des contenus ou des méthodes déjà abordés en classe, afin de permettre aux élèves de s’habituer à ces nouvelles pratiques pédagogiques. Dans un second temps, il est possible d’aborder de nouvelles notions ou de nouvelles compétences, dans une logique de découverte et d’entraînement.

     

    Pourquoi proposer une feuille de route ?

     

    La feuille de route proposée à des élèves de 6e du collège Miramaris, REP+ (doc en annexe, co-construit avec Samira Nougué, professeure d’Histoire-géographie au collège Les Matagots à La Ciotat) correspond à cette double volonté : consolider des notions et des compétences travaillées tout au long de l’année, mais aussi de s’entraîner sur des nouvelles, dans le cadre d’un enseignement qui se veut totalement accessible et explicite.

     

    -          Accessible, car les élèves sont accompagnés par l’enseignant tout au long de la séquence, par des séances synchrones, soit par fil de discussion sur Pronote, soit par classe virtuelle sur le Cned.

     

    -          Explicite, grâce aux modalités de mise en œuvre évoquées ci-dessus, mais aussi par des aides complémentaires, et en particulier des enregistrements audios réalisés par l’enseignant (lecture et explication des documents et/ou des consignes, identification des points de vigilance).

     

    A chaque étape, l’élève ne se retrouve donc pas seul devant la consigne mais est accompagné par l’enseignant, à qui il peut poser des questions, de même qu’à ses camarades : à tout moment, il est ainsi possible de reformuler, préciser, compléter, guider…

     

    La feuille de route est un outil qui nécessite d’instaurer un rythme de travail différent de celui de la classe : il convient de laisser davantage de temps aux élèves, plus de temps pour produire, mais aussi plus de temps pour approfondir les thèmes traités (activités facultatives, mais aussi vidéos,  jeux).

     

    La feuille de route, plus guidante que le plan de travail, permet néanmoins à l’élève de développer son autonomie : l’élève construit sa propre démarche de travail, voire son contenu de cours, s’autoévalue, tout en sachant l’enseignant disponible et les interactions avec les camarades possibles.

     

    Comment peut être utilisée la feuille de route ?

     

    1/ Le premier temps essentiel est celui de l’appropriation collective la première page qui permet d’expliciter avec les élèves les points suivants : ce que nous allons apprendre, ce que nous allons faire, les compétences travaillées, ce qui est obligatoire et ce qui est facultatif, les modalités d’évaluation…

     

    2/ Suivent ensuite les cours synchrones, soit par fil de discussion sur Pronote soit sur une classe virtuelle du Cned : la procédure pour chaque étape est verbalisée comme dans un cours en présentiel (par exemples : lisez les documents, posez des questions sur ce que vous ne comprenez pas, répondez aux questions, demandez de l’aide en cas de doute, de difficulté à produire, pensez à utiliser les aides disponibles écrites ou audio…).

     

    3/ A la fin de la séquence, il est utile de mettre en place un QCM de vérification des connaissances acquises durant la séquence, mais aussi de demander à l’élève de réfléchir à l’intérêt du travail qui lui a été proposé.

     

    L’enseignement à distance interroge le statut de l’évaluation, dont l’objectif est de faire progresser les élèves. L’autoévaluation tout au long des activités permet à l’élève de se questionner sur ses points d’appui et ses difficultés. En fin de séquence, une fois la feuille de route renvoyée et corrigée par l’enseignant, celui-ci fait un retour aux élèves : il évalue ce qui est réussi (le reste devant être retravaillé) et donne des conseils précis et concrets. L’évaluation se doit donc d’être positive et formative, en lien avec ce que préconise le Référentiel de l’Education prioritaire.

     

    Les documents joints à cet article sont téléchargeables dans l'onglet "documents".