Quelle place pour la parole de l’élève en EMC ?
L’EMC est une discipline qui est résolument tournée vers la pratique orale, du CP à la Terminale. La prise de parole orale est significative de la place et du rôle accordés à l’élève. La centration des apprentissages sur l’élève rend donc très importante la proportion de ses prises de paroles, individuellement et collectivement, par rapport à celle de l’enseignant. Il s’agit en effet, comme le suggère Jacques Levine, de considérer les élèves comme des « interlocuteurs valables ». Trois enjeux soulèvent donc l’importance de la parole de l’élève en EMC :
1) Enjeu identitaire : par la parole l’élève se construit une identité personnelle, il devient un sujet social et individuel. Il exerce son droit à s’exprimer, être écouté et entendu.
2) Enjeu réflexif : la parole met en mots une pensée personnelle. L’élève questionne, conceptualise, argumente, s’exprime. Par rapport aux apprentissages, la parole concrétise aussi les acquis (métacognition).
3) Enjeu citoyen : la parole sert ici à défendre des idées, à les confronter aux autres, à éprouver les valeurs, le droit et la règle. Elle est un pilier de notre système démocratique.
L’enseignant est donc à la fois médiateur, régulateur, catalyseur, facilitateur. Dans chaque situation en EMC, il s’agit de poser la question de la place de la parole de l’élève, pour la favoriser, l’entretenir, l’améliorer.
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