Quelle place pour la parole de l’élève aux cycles 2 et 3 ?
Elle est centrale et les situations d’apprentissages choisies génèrent les conditions qui la favorise. La parole est aussi protégée des éventuelles moqueries.
Au cycle 2, la parole de l’enseignant est importante, surtout aux CP et CE1, où les élèves découvrent le débat et en comprennent ses modalités. L’enseignant y est alors un régulateur, un catalyseur et amène les élèves à s’autoévaluer en fonction de critères de réussite clairement établis. La parole peut servir ici à faire progresser les élèves dans les compétences orales, à les rendre progressivement autonomes.
Au cycle 3, l’enseignant tâche de se retirer pour faire vivre la parole de l’élève dans un cadre autonome, avec des règles, des rôles et des critères de réussite explicitement établis. L’enseignant garantit le cadre de ce vivre ensemble et l’un des principes fondamentaux de la société démocratique : la liberté d’expression. Le professeur n’en demeure pas moins un régulateur et un médiateur de la culture du droit et la règle, que les élèves s’approprient par la parole.
Aux cycles 2 et 3, la gestion de la parole relève donc de trois enjeux majeurs dans l’éducation à la citoyenneté : enjeu identitaire, enjeu réflexif et enjeu civique.
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