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Ouvrir ses horizons

Publié le 19 nov. 2020

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Le  jeudi 19 novembre 2020

SYLVAIN VENAYRE PIERRE SINGARAVÉLOU Le magasin du monde, La mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours.

Mondialisation, histoire

  • Le magasin du monde

     

    Après le très sérieux Histoire du monde au XIXème siècle, Sylvain Venayre et Pierre Singalarévou avaient montré leur côté joueur dans Un autre siècle, qui proposait de travailler l’histoire du XXème siècle sous le prisme de l’uchronie.

    Les deux complices dirigent ensemble un troisième ouvrage collectif, Le magasin du monde, qui vise à étudier la mondialisation par les objets. Ceux qui ont aimé l’histoire du monde au XIXème siècle y retrouveront des auteurs et des thèmes. Cependant, la période embrassée est ici plus large, du XVIIIème siècle à nos jours. Près de 90 historiennes et historiens ont participé à ce travail collectif, qui propose de décrire le monde et la mondialisation par les objets.

    Des chercheurs de nos académies ont participé à cet ouvrage : Pierre-Yves Beaurepaire (Le tablier maçonnique), Aurélia Dusserre (La babouche), Marion Fontaine (Le casque de mineur) et Xavier Huetz de Lemps (La corde de Manille). Nous retrouvons le terrain de prédilection d’un certain nombre d’auteurs comme Romain Bertrand (Le bornéol), Antoine de Baecque (La chaussure de marche), Arnaud Houte (Le bâton de police), Nicolas Offenstadt (La médaille socialiste) ou le regretté Dominique Kalifa (Le révolver).

    L’ouvrage est vraiment très agréable à parcourir. On passe au fil des pages de l’objet le plus trivial (Le bidet, par Gilles Bertrand) au plus extraordinaire (La caisse Ward, par Hélène Blais). On y découvre ou redécouvre liens et connections : Les conséquences de la passion pour le piano sur les populations d’éléphants africains, l’achat d’esclaves africains avec des coquillages des Maldives, les origines religieuses du surf, les liens entre la boite de conserve et la conquête coloniale.

    Cet ouvrage est une mine pour l’enseignant d’histoire-géographie. On peut venir y picorer des anecdotes, des extraits pour alimenter des corpus documentaires, des accroches ou des études de cas. Par exemple, Arundhati Virmani propose un chapitre (le châle) qui permet d’aborder l’histoire politique, l’histoire économique, l’histoire industrielle, l’histoire culturelle et la géohistoire.

    Cet ouvrage provoque au lecteur un seule réserve : la taille des articles, qui génère parfois un peu de frustration. On trouve cependant à chaque fois une bibliographie de 4 ou 5 titres, qui rend ce défaut supportable.