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Thème La Terre, la vie et l'organisation du vivant

Publié le 5 janv. 2021 Modifié le : 14 déc. 2022

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Le  mardi 5 janvier 2021

La sélection sexuelle chez les diopsidés et le Système de la récompense chez l'homme (eduanat2)

Utilisation d'un exemple de sélection sexuelle chez les insectes comme point de discussion pour aborder le plaisir visuel sexuel chez l'homme grâce à eduanat2

  • Eduanatomiste

    Niveau

    Seconde

    Compétences

    Connaissances

    Cerveau, plaisir, sexualité

    I-B-4 : la sélection sexuelle entre partenaires (majoritairement faite par les femelles).
    II-A-2 : Le plaisir repose notamment sur des mécanismes biologiques, en particulier l’activation dans le cerveau du circuit de la récompense.

     

    Capacités

    Utiliser des outils numériques
    Utiliser des logiciels d'acquisition, de simulation et de traitement de données 

    Recenser, extraire, organiser et exploiter des informations à partir de documents en citant ses sources, à des fins de connaissance et pas seulement d'information
    Interpréter des résultats et en tirer des conclusions 
    Identifier et choisir des notions, des outils et des techniques, ou des modèles simples pour mettre en œuvre une démarche scientifique
    Formuler et résoudre une question ou un problème scientifique


    Démarche

     

    1/ Thème IB4 La sélection sexuelle des diopsidés par les femelles sur un critère visuel (étude d’un texte scientifique humoristique*) : voir dans ressources en bas de page.

     

    2/ Comparaison : Etude du protocole de Dreher dans le cadre de la recherche cérébrale des aires du circuit de la récompense : sujets féminins non retenus car les femmes sont moins sensibles que les hommes aux stimuli visuels de nature sexuelle.

    Problématique du TP : Chez l’homme et la femme le plaisir est lié à la sexualité. Le circuit de la récompense a été abordé au collège. Hypothèse : le plaisir visuel sexuel active chez l’homme, les aires du circuit de la récompense.

    3/ TP eduanatomiste : ouvrir les images anatomiques et fonctionnelles. Recherche des aires actives en référence à un document présentant les aires du circuit de la récompense.

     

    4/ Discussion : la sexualité des hommes comparable à celle des diopsidés femelles ? Ouverture de la discussion aux facteurs affectifs, cognitifs et au contexte culturel.

     

    Ressources

    Extrait du livre d'Olivia Judson :

    Chère docteur Tatiana,

    Je me consume d’angoisse existentielle. Je suis un diopsidé Cyrtodiopsis dalmani ; chaque soir les femelles se pressent pour copuler avec moi, mais il est rare que je les revoie une seconde fois. Pire encore, parmi mes visiteuses il en est peu qui soient vierges et je sais qu’elles courent les mâles. Pourquoi ne leur suis-je pas suffisant ?

    Avec le sentiment de ne pas être à la hauteur. Malaisie.

     

    Extrait de la réponse du docteur Tatiana :

    Il est notoire que les femelles de votre espèce sont très généralement libertines. Elles sont irrésistiblement attirées par les mâles imposants, d’apparence impériale, dont l’écart entre les yeux dépasse la longueur de leur corps. Sous les tropiques, comme vous le savez par expérience, les diopsidés se rassemblent près des ruisseaux au crépuscule et s’y installent pour la nuit, sur les fins poils absorbants des racines qui dépassent des berges. Les femelles recherchent les poils absorbants tenus par les mâles aux plus longs pédoncules et elles copulent avec eux au matin, avant de s’envoler pour prospecter leur objectif pour le lendemain.

    C’est qu’en réalité, voyez-vous, les femelles peuvent bien raconter qu’elles cherchent un partenaire gentil, sensible et dévoué, que la personnalité importe plus que l’apparence…En vérité, dans la plupart des espèces, elles pratiquent une véritable discrimination sexuelle fondée sur l’apparence physique.

    Darwin était intrigué par les extravagantes parures et décorations qui ornent tant de mâles. L’évolution des armes était facile à expliquer, moins celle des parures. Bien souvent, celles-ci semblent aller à l’encontre de la sélection naturelle, en rendant la survie plus difficile. La queue du paon peut paraître magnifique mais a-t-on jamais vu un paon voler ? C’est un affublement ridicule, qui alourdit considérablement ces oiseaux et en fait d’excellentes proies pour les tigres.

    Pour expliquer comment d’immenses traînes ou autres affiquets pouvaient se développer malgré le risque couru vis-à-vis de ses prédateurs, Darwin conçut une notion encore plus radicale que celle de la sélection naturelle : celle de la sélection sexuelle. Selon laquelle les femelles préféreraient avoir des relations avec les plus beaux mâles. De ce fait les beaux mâles auraient plus de rejetons que les autres et leur plus grand attrait esthétique l’emporterait sur les risques courus du fait d’avoir une queue de grande taille.

    On ne manqua pas de tourner Darwin en dérision. Les femelles de telles espèces auraient donc le sens de la beauté ? Ridicule ! Ce serait à elles qu’il reviendrait de choisir ? Absurde ! Mais comme si souvent, c’est bien lui qui avait raison. De nos jours, personne ne contesterait que chez de nombreuses espèces ce sont les femelles qui décident activement de nouer des relations sexuelles et que ces préférences peuvent expliquer l’apparition d’extravagants ornements.

     

    Téléchargez le(s) document(s) dans l'onglet "Documents" et ouvrez-le(s).

    Documents : Le protocole Dreher et le lien sur le site ACCES
    Un extrait du livre d'Olivia Judson "manuel d'éducation sexuelle à l'usage de toutes les espèces
    L'activité proposée aux élèves
    Un schéma fonctionnel des aires du circuit de la récompense.

     

    Autre ressource :
    La définition des rôles sexuels a-t-elle réellement des fondements biologiques ? résumé d'article scientifique

    Sciences de la Vie et de la Terre, Aix - Marseille, la sexualité (ac-aix-marseille.fr)

     

    Auteur Yann Maillard

    prenom.nom@ac-aix-marseille.fr