Séance 1 : Equilibre corporel
L’enseignante présente aux élèves le travail du jour :
« On va aller dans la salle de motricité. On va faire comme en sport, un groupe va observer et un autre groupe va jouer ! »
Après avoir réparti les élèves en deux groupes, l’enseignante propose trois situations d’équilibre corporel aux élèves.
Première situation : Au sol
Au sol, dans un cerceau, les élèves doivent dans un premier temps se pencher en avant tout en restant droit. Ils doivent observer et ressentir ce qui se passe avant la chute.
Ensuite, même situation mais sur la pointe des pieds, puis sur un pied.
« Qu’est ce qui est le plus difficile ? Quand on est sur la pointe des pieds ou sur un pied ? »
Les réponses des élèves sont indécises. La pointe des pieds semble globalement plus difficile que sur un pied.
Un élève est pris en référence et montre les différentes situations.
« Pour ne plus bouger, comment il fait ? »
« - Il tient les bras comme ça ! » … l’élève montre et écarte les bras.
« Et quand il ne bouge plus qu’est-ce qu’il fait ? »
« - Il tient l’équilibre ! » dit une élève.
« Ça veut dire quoi, tenir l’équilibre ? »
« - C’est quand il bouge plus et quand il tombe pas ! »
Deuxième situation : Le rocher
« Vous allez regarder ce qui est le plus facile et le plus difficile ! »
Les élèves montent sur un rocher et se tiennent debout sur les deux pieds. Ils sont déjà en équilibre sur le rocher.
« Est-ce qu’on peut se pencher ? »
Les élèves se penchent mais tombent rapidement.
L’enseignante propose le jeu de celui qui reste le plus longtemps sur le rocher.
Un élève essaie de rester en équilibre sur un pieds. C’est encore plus difficile.
Troisième situation : La planche à bascule
Deux élèves viennent tester la planche à bascule. L’enseignante tient les élèves pour éviter les chutes. Il est très difficile pour eux de tenir en équilibre sur la planche.
Les scientifiques montrent aux élèves comment faire pour tenir en équilibre sur la planche : Bras et pieds écartés.
Avec les explications et la démonstration des scientifiques, les élèves arrivent à se maintenir un court instant en équilibre.
De retour en classe, l’enseignante réparti les élèves en trois groupes.
Elle demande aux élèves de dessiner l’équilibre au sol sur deux pieds et sur un pied.
Les scientifiques et l’enseignante prennent en charge chacun un groupe et les aident à se rappeler des sensations d’équilibre et de déséquilibre. Ils font oraliser le ressenti par les élèves avant le passage au dessin.
Une fois les dessins réalisés, les scientifiques affichent quelques dessins et demandent aux élèves de venir expliquer ce qu’ils ont dessiné et ressenti.
Un élève montre son dessin sur deux pieds et dit :
« - C’était facile ! »
« Pourquoi c’était facile ? Tu avais combien de pieds posés par terre ? 1 ou 2 ? »
« - C’était plus facile sur un pied ! Je ne suis pas tombé ! »
Le scientifique demande à l’élève de se positionner sur un pied et le pousse pour le déséquilibrer.
Il recommence l’opération mais sur deux pieds.
Les élèves constatent qu’il est plus facile de rester sur ses deux pieds que sur un pied.
L’expérience est renouvelée avec un élève à quatre pattes. Il est encore plus difficile de le déséquilibrer.
« Pourquoi c’est plus facile de ne pas tomber ? »
« - Parce qu’on touche le sol avec nos mains et nos pieds ! »
« Oui ! Plus on a de chose par terre plus on est en équilibre ! »
Les élèves sont ensuite invités à dessiner l’expérience sur le rocher et sur la planche à bascule.
Les scientifiques questionnent les élèves pour les aider à verbaliser les actions qu’ils doivent dessiner.
Enfin de séance, les scientifiques affichent au tableau quelques dessins, les plus explicites.
« Qu’est ce qui est le plus facile, tenir sur un pied ou sur deux pieds ? »
L’ensemble des élèves semblent convaincus qu’il est plus facile de tenir lorsque les deux pieds touchent le support.
Un élève explique qu’il ne tenait pas bien sur la planche quelle que soit la situation.
« Sur la planche, il est pas bien en équilibre ! On dit qu’il est … ? »
« - Maladroit ! »
« Oui on pourrait dire maladroit ! c’est le contraire de … »
« - Adroit ! »
« Et le contraire d’équilibre ? ... »
« Le contraire d’équilibre c’est déséquilibre ! Il est en déséquilibre ! »
« Est-ce qu’il y a d’autres dessin en déséquilibre ? »
Cette question est l’occasion pour les élèves de réutiliser le terme déséquilibre.
L’un des scientifiques continue à rechercher la cause des déséquilibres avec les élèves.
« Pourquoi sur la planche c’est plus difficile ? »
« - Ça bouge trop ! »
« Pourquoi ça bouge trop ? » Il retourne la planche et montre le dessous de la planche aux élèves.
« Quelle forme à le socle ? »
« - Ça monte un peu ! »
« - Ça roule ! »
« Oui ! La forme est arrondie ! »
« On a vu qu’il fallait plusieurs pieds pour être en équilibre mais qu’est qui est aussi important ?
Quand on est sur le sol, il ne bouge pas ! On dit qu’il est stable !
Alors que la planche n’est pas stable … elle est instable !»