Le Conseil Académique de la Vie lycéenne réuni le 1er décembre 2021 avec M. le Recteur
1/ En tant qu’élue du CAVL, la question de l’égalité entre filles et garçons au lycée vous semble-t-elle importante à aborder ? Pourquoi ?
La question de l’égalité entre filles et garçons est un sujet qui me semble primordial à aborder en tant qu’élue CAVL. N’importe quel représentant d’un groupe ou d’une société doit prendre en compte cette question. Au lycée, nous formons les futurs adultes et futurs citoyens. Les inégalités filles/garçons ne doivent plus exister dans le monde de demain. Pour cela, nous devons travailler sur cette thématique dès le lycée et même dès le collège.
2/ Différentes manières de lutter contre les inégalités entre filles et garçons existent au sein de l’éducation nationale. Quelles sont celles qui vous semblent les plus efficaces ?
Selon moi, pour lutter contre cette inégalité, il faut commencer par déconstruire les préjugés ; par exemple, encourager les filles à suivre des spécialités scientifiques (Physique, SI, NSI) ou encourager les garçons à suivre des spécialités littéraires (HLP, HGGSP). Je pense aussi que la prévention du harcèlement et des violences sexistes et sexuelles est également une manière de lutter efficacement contre les inégalités filles/garçons afin d’assurer un rapport de respect entre eux.
3/ Au sein de votre CVL ou du CAVL, avez-vous conduit des actions pour lutter contre les inégalités de genre au sein des établissements ? Si oui, lesquelles ?
Au sein de mon CVL et du CAVL, nous avons lutté contre ces inégalités, notamment sur les thématiques de précarité menstruelle ou encore de violences sexistes et sexuelles. Ces deux thématiques sont étroitement liées à l’inégalité filles/garçons puisqu’elles permettent de maintenir le bien-être d’un élève (fille ou garçon) dans l’établissement scolaire. Ainsi, nous avons mis en place des distributeurs de protections hygiéniques gratuites et informé sur les violences sexistes et sexuelles par l’intermédiaire d’interventions extérieures. Cela a permis de libérer la parole.
4/ La question de l’identification à un genre (ou aucun) se pose de plus en plus chez les élèves, dès le collège parfois. Avez-vous des pistes de réflexion pour amener l’éducation nationale à intégrer les élèves qui ne souhaitent pas s’identifier à un genre particulier ?
Tout d’abord, je pense qu’il est important d’aider et de protéger ces élèves afin qu’ils soient intégrés et épanouis dans l’établissement (éviter le harcèlement scolaire). Pour cela, il me semble important d’expliquer cette démarche aux autres élèves pour qu’ils aient conscience de la démarche difficile et du chemin de l’élève en question. Il faudrait également, dans les établissements ou classes concernés, éviter les groupes mixtes ou genrés pour ne pas rendre la situation ambiguë ou embarrassante pour l’élève.
5/ L’écriture inclusive est-elle pour vous une manière de limiter les effets des stéréotypes de genre ?
Je ne pense pas que l’écriture inclusive soit une manière de limiter les effets des stéréotypes de genre puisque selon moi, il existe d’autres mesures et solutions, peut-être plus essentielles, à apporter au milieu scolaire. L’écriture inclusive permettrait en effet de limiter ces stéréotypes, mais elle ne les arrêterait pas. Elle n’empêcherait pas non plus les élèves de penser de manière stéréotypée. Je pense que cette lutte contre les stéréotypes de genre doit commencer dès la petite enfance et notamment par l’éducation des parents.
6/ Si vous étiez ministre de l’Éducation nationale, quelle mesure prendriez-vous pour améliorer l’égalité entre filles et garçons au sein des établissements ?
Si j’étais ministre de l’Éducation nationale, je ferais en sorte premièrement de lutter contre les violences sexistes et sexuelles pour restaurer un rapport d’égalité et de respect entre les filles et les garçons. Je mettrais également en place plus de stages en immersion pour encourager les élèves à découvrir un maximum de métier, dans des domaines divergents. Enfin, je ferais en sorte que l’EMC enseignée soit basée sur toutes ces questions de société.
Merci, Lilou !