Rapide bilan de l’année écoulée :
• informations sur la diffusion de la charte de l’écrit.
• documents sur l’écrit restant à finaliser dans les semaines à venir.
Perspectives pour 2010-2011 :
travailler sur l’oral et sur le lexique.
► Présentation de la problématique de l’oral
(introduction de Gilbert Stromboni)
• l’état des lieux
l’école de Jules Ferry construite contre l’oralité ; scriptocentrisme ; les trois pôles : parlé, oral socialisé, oralité.
Les évolutions depuis les années 70 et le plan Rouchette : la prise en compte et la revalorisation de l’oral, de sa diversité, de sa multiplicité. L’oral n’est plus à considérer comme un écrit dégradé, qui serait à centrer sur la norme de l’écrit. C’est un langage plurisémique (vocal, para-verbal, non verbal) qui comporte ses propres codes et ses propres critères de fonctionnement et d’évaluation.
• les enjeux
• comment articuler cultures de l’oralité et contraintes du contexte scolaire ?
• comment intégrer l’oralité comme composante dans la pratique et l’étude de l’oral ?
• Discussion
la place de l’oral dans les classes
crainte de l’oral chez de nombreux enseignants, alors même que les programmes le suggèrent fortement (ex. teste argumentatif oral en CM2, débat de la preuve en mathématiques.
Ne pas limiter l’oral à l’argumentation : penser à la mise en voix des textes, à la récitation, à l’oral explicatif en SVT. Prendre en compte la diversité de l’oral : pour apprendre / à apprendre, préparé / spontané, monologique / dialogique
Inverser l’ordre habituel oral-écrit.
Exemples
en math : la réflexion passe d’abord par l’écrit, puis débat possible ;
l’écrit peut être parfois propédeutique à l’oral (exemple de la préparation d’une émission de radio.
• la parole de l’élève, celle du maître
Importance de la parole du maître, qui valide, institutionnalise. Mais nécessité d’une modification des pratiques et d’un rééquilibrage : parole de l’élève pas assez entendue, minorée. Les profs sont trop souvent en quête de la bonne réponse, au détriment d’un oral de recherche, de tâtonnement et d’échange entre élèves et entre élèves et professeur. Crainte de nombreux profs que l’oral des élèves ne fasse « dévier » le contenu.
Promouvoir le travail de groupe, pour une communication entre pairs. Il serait bon qu’un IPR de Langues participe aux travaux du groupe cette année ; des contacts seront pris à cet effet.
Mise en évidence de l’importance de l’écoute et de la reformulation (celle du prof, celle de l’élève, insuffisamment présentes dans les classes), qui sont à susciter fortement comme des opérations fondamentales pour la compréhension et l’appropriation des savoirs.
S’interroger sur les blocages des élèves à l’oral, sur leurs causes, leurs origines. Tout n’est pas explicable par la timidité. Il y a aussi la crainte de l’erreur, les incompréhensions quant à la tâche proposée, La gestion de l’erreur comme étape utile dans la recherche est plus qu jamais à promouvoir.
• Enjeu principal
Comment concilier la reconnaissance de la parole de chacun, même tâtonnante et déviante, avec l’exigence d’une parole partagée plus complète et plus diversifiée ?
Comment écouter, reconnaitre et en même temps ne pas laisser des élèves s’enfermer dans les idiomes de leur groupe.
l’évaluation de l’oral : par les pairs, par le maître.
Critère de l’efficacité du discours oral ; dimension « identitaire » de l’oral, liée à l’estime de soi.
Réfléchir sur l’aspect dit « chronophage » de cette évaluation, et à l’effet « lapidaire » que cela produit souvent dans les classes.
Evaluation à relier précisément au socle commun (progressions, paliers…)
Evaluation qui doit être positive, formative, incitative, avec une co-évaluation possible en sollicitant les élèves de la classe.
Un des objectifs principaux de cette réflexion sur l’oral sera d’aboutir à un document de référence du même type que la charte de l’écrit réalisée en 2009-2010. Un projet de document sera débattu lors de la prochaine réunion du groupe, le mardi 1er février 2011.
Une bibliographie succincte sur l’oral sera communiquée aux membres du groupe par Gilbert Stromboni.
► Présentation de la problématique du lexique et répartition du travail sur ce point.
Le groupe choisit de travailler sur un certain nombre de termes « hyperfréquents », et sur leur utilisation dans les différentes disciplines, avec les acceptions diverses que leur confère l’approche spécifiquement disciplinaire.
Sur le modèle des fiches réalisées dans l’académie de Lille, dix termes sont proposés à la sagacité des participants, avec engagement de revenir en février avec des propositions précises.
Les mots choisis sont les suivants
emploi |
milieu, centre, environnement |
fonction |
mode |
image |
objet |
ligne (frontière, limite, côté) |
sujet |
matière |
théâtre |
La prochaine réunion du groupe a été fixée d’un commun accord au
mardi 1er février, de 14h à 17h, au rectorat (salle Dévoluy)
12 novembre 2010, 9h - 12h
Présents : Odile Chenevez, Norbert Bernard, Martine Sznaper, Sabine Brismontier, Jean-Louis Leydet, Christian Le Guillou, Gilbert Stromboni, Dominique Truant.
Excusé : Lionel Barra