Comprendre et repérer

Publié le 4 févr. 2013 Modifié le : 15 avr. 2013

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Le  lundi 4 février 2013

Spécificités cognitives des personnes à haut potentiel

diaporama support de l'intervention de M-O.MERY lors des 2ème RPAPI

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    Marie-Odile Mery
    Psychologue spécialisée en neuropsychologie
    Service de Pr. Da Fonseca

     


     

    Le Quotient Intellectuel

    • Principalement évaluer par la WISC 4.
    • Epreuve standardisée
    • Test normalisé chez des enfants de 6 à 16 ans.
    • Permet de comparer les capacités d’une personne par rapport à un groupe de même âge.

    La WISC 4 est composée de 4 échelles :

    • ICV : vocabulaire, similitudes, compréhension
    • IRP : cubes, identification de concept, matrices
    • IMT : mémoire des chiffres, séquence lettres-chiffres
    • IVT : code, symboles

    Le QIT ne peut être calculé que si les scores aux échelles sont homogènes.

    Chez des personnes tout venantes, le QIT est de 100 ± 15. Le seuil est défini à 130.

    Des études montrent des différences significatives entre les 4 échelles pour les EIP :

    • Majoritairement IVT obtient les performances les plus faibles : Dyssynchronie intellect / psychomoteur.

     

    • On retrouve souvent ICV > IRP : Attention biais d’identification.

    On pourrait différencier des types de profils (Liratni et Pry):

    • Haut potentiel verbal
    • Haut potentiel mnésique / auditivo-verbal
    • Haut potentiel général
    • Haut potentiel perceptif ?

     

    Spécificités du fonctionnement cognitif

    • Fonctionnement spécifique

     

    • Taux de sommeil paradoxal élevé : Facilitation consolidation mnésique
    • Vitesse de conduction nerveuse plus rapide.

     

    • Plus de connexions neuronales
    • Sur-activation cortex frontal et parietal
    • Prévalence hémisphérique droite

     

    Hémisphère gauche Hémisphère droit
    Traitement séquentiel Traitement global
    Traitement auditif, en mots Traitement visuel, en images
    Fonctionnement analytique Fonctionnement analogique
    Raisonnement, justification Intuition
    Rationalisation, pensée argumentée Créativité, pensée divergente
    Cerveau logique, rationnel Cerveau émotionnel

    Traitement de l’information

    En générale, on traite les idées, les pensées une part une, selon un mode analytique.

    Une pensée en arborescence : Chez les EIP, par association une pensée en entraine d’autres et ainsi de suite.

    Vision globale : Vision simultanée des problèmes ;au détriment d’une démarche séquentielle, analytique, plus longue et coûteuse en énergie.

    Traitement analogique :  liens entre le problème posé et des situations semblables déjà vécues.

    Une pensée en arborescence :

    •  Difficulté pour organiser ses idées, les structurer.
    •  Difficulté pour trier les idées par ordre de pertinence.
    •  Sensation d’agitation interne.
    •  Impossibilité d’expliquer le raisonnement pour accéder à une solution. La solution s’impose à lui.
    •  Difficulté de planification.
    •  Créativité débordante.
    •  Rapidité des réponses.

     

    Raisonnement logico-mathématique

    • Fonctionnent par analogie : lien entre le problème posé et d’autres problèmes déjà vus.
    • Parvient à réutiliser des méthodes déjà vues dans des tâches similaires.
    • La pensée en arborescence engendre une grande flexibilité de la pensée. Ce qui permet de faire de nombreux liens avec des problèmes antérieurs.
    • Ils utilisent leur mémoire épisodique pour retrouver des situations antérieures similaires.
    Élèves EIP Élèves non EIP
    Percevoir les informations mathématiques d’un problème de façon analytique et synthétique Percevoir les informations mathématiques comme des données non reliées, difficultés pour synthétiser les données
    Généralisation rapide des contenu d’un problème et la méthode de résolution Généralisation lente
    Transposer les processus de résolution à des pbm similaires après quelques  exemples Transposition après un long entrainement
    Passer facilement d’un processus cognitif à un autre Manque de flexibilité dans la pensée
    Ne pas dépendre de techniques conventionnelles Être fixé sur des techniques connues
    Pouvoir facilement mener à un raisonnement inverse à partir de la solution du pbm Avoir de grandes difficultés à travailler à partir de la solution d’un pbm
    Etudier les différents aspects d’un pbm avant de chercher la solution Etre dirigé vers le but
    Se souvenir des structures générales des pbm et des solutions Se souvenir des détails contextuels

     

    Mémoire

    Mémoire à long terme :

    • Mémoire exceptionnelle
    • Mémoire très structurée, avec des liens multiples.
    • Meilleure rétention des informations.
    • Accès rapide aux données mnésiques

     

    • Difficultés dans les apprentissages scolaires :

     

    • Enfants n’a jamais appris à apprendre.
    • Il n’a jamais utilisé de stratégie pour mémoriser.
      • Echec scolaire

     Mémoire à court terme, mémoire de travail :

    • Contient plus d’informations.
    • Durée de stockage plus longue.
    • Permet de garder en mémoire un grand nombre d’informations qu’il pourra traiter simultanément.

    Difficultés dans les apprentissages scolaires :

    • Enfants n’a jamais appris à apprendre.
    • Il n’a jamais utilisé de stratégie pour mémoriser.    

            Echec scolaire

     

    Attention

    • Les difficultés attentionnelles ne se retrouvent pas tout le temps.
    • Pour être attentif, un enfant précoce doit faire plusieurs choses en même temps.