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Publié le 17 mars 2013 Modifié le : 3 mars 2019

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Le  dimanche 17 mars 2013

BAO-PAO

Un instrument au service de tous

  • Collège de Mazan

    Issu d'une recherche sur la simplification du geste instrumental, le BAO-PAO est un instrument de musique très simple à utiliser. Facilement accessible, il s'adresse aussi bien aux personnes possédant une faible capacité de mouvement qu'à un large public.

     

    La pratique de cet instrument fait l'objet depuis plusieurs années d'un dispositif culturel spécifique en partenariat que vous pouvez découvrir sur les pages de la DAAC :
    https://www.ac-aix-marseille.fr/pedagogie/jcms/c_33666/actions-innovantes-le-bao-pao

     

    Jean Haury, Jean Schmutz et la Puce à l'Oreille : BAO-PAO

     

    "Et si, avec une seule touche, on pouvait jouer tout un morceau ?" Cette question, Jean Haury pianiste, chercheur et musicologue se l'est posée il y a longtemps, en rédigeant une thèse sur "Le mouvement des touches des claviers".

     

    Un "accident de parcours" déclenche tout : alors jeune musicien (en même temps qu'étudiant en médecine), il s'abîme les doigts sur un piano "lourd", aux touches résistantes, et reste six mois sans pouvoir jouer. "Quand on enfonce une touche de piano moderne, explique-t-il , c'est l'équivalent d'une force moyenne de 60 grammes qui se déploie. Une Etude de Chopin, par exemple, qui compte 1 600 notes demande beaucoup d'énergie. Si vous jouez sur un piano aux touches plus dures, c'est 20 grammes de plus par touche. L'organisme ne suit pas, ça chauffe et ça casse."

     

    Face à cet "accident", une idée germe dans l'esprit de Jean Haury : simplifier et économiser le geste instrumental. Il met alors au point un dispositif suivant l'équation une touche = un interrupteur. "Le clavier est un instrument facile à analyser : ce n'est qu'une mécanique et des relais. Une sorte de télécommande !", lance le chercheur. Passionné d'informatique, il va décortiquer le jeu pianistique et concevoir un logiciel de partition pré-enregistrée. Chargé de cette mémoire, un ordinateur est relié à une touche "sensible" sur laquelle le musicien (amateur ou chevronné) imprime son expression : forte ou piano, legato ou staccato, le tout relayé par un générateur de sons.

     

    L'utilisation de ce logiciel par des handicapés devient alors évidente pour le chercheur. Elle apparaît clairement lors de la rencontre entre Jean Haury, le Parisien, et Jean Schmutz. Ce Marseillais, ingénieur des Arts et Métiers et flûtiste, est à l'origine de la création, en 1992, de La Puce à l'oreille, une association dont le but est de permettre à des handicapés d'accéder à une pratique instrumentale, alors qu'ils ne peuvent plus jouer sur des instruments courants.

     

    Pour plus d'informations, télécharger la fiche et le livret pédagogiques dans l'onglet "Documents".