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Discipline : Construction Mécanique

Publié le 8 avr. 2013 Modifié le : 30 avr. 2013

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Le  lundi 8 avril 2013

La construction et la mécanique : un champ disciplinaire à conserver

Cet enseignement en lycée professionnel change de braquet.

  • L'activité industrielle est une activité d'intelligence.

    Compétitivité et flexibilité sont l'affaire de tous, de l'ouvrier à l'ingénieur. L'enseignement de la construction et de la mécanique industrielle participe donc à ce développement du capital technologique et de la promotion des capacités individuelles d'adaptation.


    A travers l'étude de produits industriels réels et actuels de chaque formation l'enseignement de la construction et de la mécanique industrielle vise à faire acquérir aux élèves les connaissances, les méthodes et les démarches leur permettant :


    · L'analyse des fonctions, la compréhension de leur agencement et leurs solutions constructives technologiques dans un contexte industriel précis en rapport avec les activités professionnelles de chaque formation ;
    · L'appréhension avec rigueur et méthode des problèmes techniques à variables et critères multiples, caractéristiques d'un domaine industriel ;
    · La découverte, à travers la diversité historique et actuelle des solutions et des moyens, de la permanence des fonctions à assurer ;
    · L'utilisation des outils modernes de la communication technique (méthodes de description et de représentation) ;
    · La compréhension du comportement de tout ou partie du système ;
    · Le développement de capacités transversales qui seront le fondement d'une poursuite d'études technologiques en vue d'une insertion et d'une évolution professionnelles et sociales réussies par :


    Une capacité à conduire une démarche scientifique et expérimentale,
    Une capacité d'analyse,
    Un esprit critique,
    Une capacité et goût à travailler en équipe,
    Une rigueur intellectuelle,
    Une capacité à communiquer,
    Une capacité à construire et conduire un projet (méthode, rigueur, analyse du réel et
    modélisation, validation expérimentale).

    A partir des compétences acquises, l'élève participe à la construction de sa pensée au travers d'une culture technologique en relation directe avec les supports de chaque métiers. La construction des savoirs dans un contexte pédagogique de centres d’intérêt doit amener à une "Valeur ajoutée" par rapport aux fonctionnements classiques.


    La première valeur ajoutée se situe au niveau de l’analyse des savoirs d’un référentiel, de l’identification collective des "points durs " des apprentissages et des propositions de construction des apprentissages par le biais de scénarii adaptés.


    Cette étape est préalable à l’identification et au choix d’un centre d’intérêt qui n’est qu’une réponse technique et organisationnelle à un besoin pédagogique. La seconde valeur ajoutée se trouve dans l’augmentation de la cohérence des enseignements, la continuité entre activités pratiques et phases de structuration des connaissances et dans la recherche d’une unité de temps qui est indispensable aux apprentissages.


    Cette démarche n’a pas la prétention d’être unique et de pouvoir s’appliquer pour tous de façon universelle. Même si certains livrets d’accompagnements de programmes récents proposent des exemples de centres d’intérêt et de travaux pratiques associés (ce qui est facile lorsque les savoirs visés sont larges et généraux), cela ne doit pas empêcher chaque équipe pédagogique de construire son propre parcours de formation adapté à chaque situation locale.

    Au lieu de chercher à en faire la "baguette magique" qui serait sensée répondre à tout, il faut essayer de bâtir, à l’aide de cet outil, des réponses locales, adaptées et efficientes qui répondront alors aux deux principes fondateurs de la logique de centre d’intérêt : améliorer la performance pédagogique des apprentissages et garantir une unité de temps pour apprendre. Les travaux pratiques qui sont une richesse de l’enseignement technique peuvent être envisagés selon deux points de vue :


    Ces TP doivent utiliser des supports divers: matériels et composants industriels, systèmes didactisés, supports expérimentaux spécifiques, logiciels et calculateurs. Toujours avec une mise en activité liée avec celles du référentiel d’activités professionnelles de chaque diplôme.


    Ces travaux pratiques ont pour vocation d'aider les élèves à s'approprier les connaissances et à atteindre les compétences attendues tout en développant leur autonomie et leur aptitude à organiser une réflexion autour d'un problème technique posé.
    Un deuxième axe à privilégier est le développement des environnements informatiques d’activités en travaux pratiques. La flexibilité et la structuration que ces environnements imposent, tout comme l’alternance qu’ils doivent permettre entre la réflexion et l’action, sont des atouts pour une meilleure efficience de l’enseignement.


    La construction mécanique dans les enseignements professionnels industriels a une triple finalité :


    • Communiquer pour Décoder des représentations, développer une culture technique
    • Analyser pour comprendre le fonctionnement des systèmes, développer une culture métier
    • Construire pour acquérir les compétences de base en construction mécanique et maîtriser la définition d’un produit et l’utilisation des simulateurs mécaniques.
    Allons de l’avant, ouvrons de nouvelles portes, faisons de nouvelle choses. L’enseignement de la mécanique et de la construction est sur de nouveaux rails.

    L’inspecteur de l’éducation nationale STI
    Gérard PES