Formation disciplinaire Comprendre comment se déploie l’argumentation dans la variété des genres et des textes produits par la littérature. Permettre aux élèves de s’inscrire dans une argumentation écrite et notamment de prendre en compte la parole et l’opinion de l’autre (réfutation, concession, contre-argumentation…) Sensibiliser les élèves au fait que toute entreprise argumentative les introduit forcément dans un système de valeurs (valeurs et/ou arguments implicites sur lesquels s’appuient les thèses en présence. |
Système à trois termes : démontrer / convaincre / persuader (peuvent s’opposer, se compléter, s’interpénétrer) Argumenter en Français : la dimension rhétorique est essentielle : il s’agit de convaincre sur des problèmes, des faits discutables et discutés. L’efficacité du discours argumentatif est fondée sur la raison (convaincre) et sur les sentiments (persuader) Pour argumenter, il faut des compétences culturelles : des connaissances, des idées, des valeurs. La maitrise es connecteurs logiques n’est pas suffisante. Il faut aussi une orientation de son propos. Ce qui est déterminant, c’est la prise de position personnelle, qui sert de fil directeur. Elle seule a le pouvoir de transformer en arguments des informations ou des faits. |
Créer de situations où les élèves sont amenés à donner leur avis, discuter, s’affronter, argumenter… Au collège : - recours d’abord au monologique et aux échanges oraux polygérés : point de vue argumenté, exposé oral…, puis progressivement au - dialogique : dialogue à deux, puis débat en classe sur des sujets précis, limités, en relation avec les textes lus. Elaboration de discours argumentatifs écrits simples (cf nouveau sujet au DNB 2013 de type ouvertement argumentatif : « réflexion sur une question ou un thème en relation avec le sens du texte », Au lycée : Apprentissage des trois types de sujets EAF, qui comportent tous une dimension argumentative, notamment l’écriture dite d’argumentation : commentaire et dissertation, à confronter aux pratiques d’autres disciplines. La difficulté consiste, pour un seul et même énonciateur, à organiser le caractère dialogique de l’argumentation : ainsi la dissertation met-elle en scène du dialogique monogéré. |
Reconnaissance et manipulation du schéma argumentatif (thèse refusée thèse proposée) Vocabulaire spécifique de l’argumentation : thèse, argument, contre-argument, exemple, concession, réfutation… Moyens linguistiques à mettre en œuvre : - énonciation et modalisation - les « marqueurs axiologiques » (lexique, suffixes, figures de style, connotations…) - le discours d’autrui et sa mise en scène (citation, reformulation, concession, ironie…) - la rhétorique : parallélismes, analogies, comparaisons, métaphores, oppositions, antithèses. A étudier en fonction de la visée argumentative. L’expression des liens logiques (termes de liaison usuels, connecteurs, procédés d’enchâssement, ponctuation…) Ne sont pas suffisants cependant pour bâtir une argumentation. |
Formation citoyenne L’argumentation peut viser un auditoire ciblé ou bien « universel ». Elle est en lien étroit avec ce qui est en débat dans le monde actuel. L’objectif est d’élargir le champ de ce qui est discutable, en mettant en évidence la variété des systèmes de valeurs. Développement de l’esprit critique : l’argumentation permet la réflexion sur les valeurs et la remise en cause de la « doxa ». Importance de la relation à autrui : ouverture, écoute, « décentration ». Nécessité de prendre en compte le destinataire, de s’adapter à lui. |
Débat argumenté dès la troisième, avec une triple implication : recherche d’arguments valides, organisation interactive, prise de conscience des différentes postures énonciatives. Le débat argumenté confronte des points de vue que le professeur demande aux élèves d’étayer sur une base argumentative. |
On étudie des textes centrés sur l’argumentation, et on produit des discours monogérés intégrant le discours d’autrui (concession, réfutation). Concept d’ « empathie cognitive » : capacité à se projeter dans le point de vue de l’auditoire. Apprendre à se « décentrer ». à prendre du recul et à élargir son horizon (référentiel et axiologique) |
Ajuster l’argumentation à celui que l’on doit convaincre (dimension pragmatique) |