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Cycle 1

Publié le 20 déc. 2013 Modifié le : 22 mai 2017

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Le  vendredi 20 décembre 2013

Apprentissage du langage oral à l'école maternelle. Quel modèle?

par Pierre Péroz, Université de Lorraine.

  • 1. Introduction

     

    Comment les enfants apprennent-ils à parler à l’école maternelle ?[1]

     

    L’apprentissage du langage oral à l’école maternelle, fait actuellement l’objet d’un double consensus.

     

    Si l’on en croit la littérature sur le sujet, cet apprentissage s’inscrit ou devrait s’inscrire, à l’école, dans le modèle socioconstructiviste. Il n’y a pas d’auteur d’un ouvrage récent destiné à la formation des enseignants qui ne prenne la précaution de se référer d’abord à L. Vygotski et à J. Bruner. Et l’on convoque régulièrement les concepts de « zone proximale de développement » pour l’un et bien sûr celui d’ « étayage » pour l’autre. Qu’il s’agisse de psychologues comme A. Florin (2009), de didacticiens comme M. Grandaty (2004), C. Garcia-Debanc et S. Plane (2004), ou de linguistes comme E. Canut (2006), tous inscrivent leurs analyses dans ce cadre théorique.

     

    Autre fait de consensus : la critique – de longue date – des pratiques traditionnelles en langage : on peut citer L. Lentin en 1972 ou C. Dannequin en 1976 ou plus récemment, les analyses statistiques d’A. Florin (1991). La critique repose toujours sur les mêmes éléments : un groupe trop important, un questionnement trop rapide, des élèves qui ne parlent pas souvent, pas beaucoup, au contraire semble-t-il de leur enseignant. Ainsi, les rapports sur l’oral se succèdent au Ministère de l’Éducation nationale avec les mêmes conclusions. Dans le rapport le plus récent (2011 : 124), le sous-titre introductif à la partie consacrée à notre sujet est assez clair : « La pédagogie de l’oral : toujours autant de faiblesses et les mêmes difficultés ».

     

    Comment expliquer un tel décalage ? Comment expliquer le décalage entre un modèle qui semble faire l’unanimité des spécialistes et les difficultés tout aussi régulières des enseignants lors de sa mise œuvre ?

     

    L’enfant apprend à parler avec l’adulte. Le modèle acquisitionnel repose sur ce principe. Cela paraît assez naturel. Mais en est-il de même à l’école ? En transposant, sans le justifier autrement, le modèle acquisitionnel à l’école on a voulu croire qu’il en était de même. Nous faisons l’hypothèse que la place occupée par la notion d’étayage dans la littérature didactique sur l’apprentissage du langage masque le coup de force dont cette transposition est le lieu. Alors que l’étayage brunérien s’inscrit naturellement dans une situation duelle, l’apprentissage du langage oral à l’école s’inscrit tout aussi naturellement dans des situations collectives. Le groupe est là qui fait obstacle : obstacle à la mise en place d’une relation d’étayage conforme au modèle original.


    [1]          Le texte qui suit est celui d’une communication à la journée Prévention de l’illettrisme du 29 novembre à Marseille. On a conservé le style assez direct qui convenait à cette présentation orale.

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