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Publié le 2 déc. 2011 Modifié le : 5 avr. 2012

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Le  vendredi 2 décembre 2011

Lycée : Littérature étrangère et Langue vivante approfondie

Lycée : Littérature étrangère et Langue vivante approfondie

  • Les IA-IPR

    A l’attention des professeurs d’anglais

    La revalorisation de la série littéraire, qui s’inscrit dans le cadre de la rénovation du cycle terminal à partir de la rentrée 2011 pour la classe de première, accorde une place privilégiée à l’étude des langues vivantes avec, notamment, l’introduction d’un enseignement obligatoire de littérature étrangère en langue étrangère visant le niveau B2 (2 heures en première dès cette rentrée et 1h30 en terminale à partir de la rentrée 2012) et la possibilité de suivre un enseignement spécifique de langue vivante approfondie visant le niveau C1 en LV1 (3 heures).

    Enseignement obligatoire de littérature étrangère en langue étrangère: niveau B2

    Le Bulletin Officiel spécial n°9 du 30 septembre 2010 définit les objectifs, l’approche et les contenus de ce nouvel enseignement de littérature étrangère en langue étrangère qui « vise à développer le goût de lire et à augmenter l’exposition de l’élève à la langue en lui donnant un certain niveau d’abstraction et de subtilité. L’étude de la littérature étrangère offre un nouvel espace pour une pratique accrue de la langue par l’entraînement et la mise en œuvre de toutes les activités langagières. » Cet enseignement se fixe pour objectifs de « construire des repères solides chez les élèves, de leur donner le goût et l’envie d’aller plus loin, de les familiariser avec la lecture et de les entraîner à la lecture suivie ».

    L’arrêté du 22 juillet 2011, publié dans le Journal Officiel du 25 août, relatif à la nature, à la durée et aux coefficients des épreuves du baccalauréat général à compter de la session 2013, nous informe que la littérature étrangère en langue étrangère sera affectée d’un coefficient 1 et sera évaluée au cours d’une épreuve orale ponctuelle de 10 minutes.

    Après ce bref rappel des textes officiels, et dans l’attente de la publication des modalités de l’épreuve orale, voici quelques pistes pour la mise en œuvre de ce nouvel enseignement.

    Il ne s’agit en aucun cas d’un enseignement magistral qui se résumerait à un cours d’histoire littéraire ou à de la lecture analytique. Bien qu’il soit nécessaire de doter les élèves d’outils d’analyse textuelle (dans ce domaine, il serait souhaitable de s’appuyer sur le travail déjà effectué par le professeur de lettres), la lecture analytique ne saurait être une priorité. La compétence littéraire sera construite dans le cadre d’un apprentissage actionnel. L’enseignement de littérature étrangère en langue étrangère est avant tout un enseignement de langue vivante qui s’inscrit dans une pédagogie du projet au sein de laquelle des tâches intermédiaires amènent progressivement les élèves vers la réalisation d’une tâche finale. Ici, l’apprentissage de la littérature passe donc par des tâches et les textes littéraires servent de support à des activités permettant d’entraîner les élèves dans les cinq activités langagières. Le programme propose d’ailleurs de nombreuses pistes d’activités et de tâches.

    Comme l’indique le Bulletin Officiel, un des objectifs de cet enseignement est de construire « des repères solides chez les élèves » (BO spécial n°9 du 30 septembre 2010) en leur faisant découvrir certains aspects importants de la littérature de l’aire anglophone. Le programme propose ainsi une liste de thématiques qu’il convient d’aborder selon une double approche : par mouvement littéraire et par genre. Pour chaque notion, le professeur élabore un parcours de lecture avec des textes issus de genres, de périodes, d’aires géographiques et de courants littéraires différents, favorisant ainsi une approche contrastive et comparative. De plus, dans le but d’éviter l’écueil du cours magistral de littérature, il semble judicieux de privilégier une progression thématique à une progression chronologique.
    Les thématiques proposées dans le programme seront couvertes sur les deux années du cycle terminal.

    Même si la compréhension de l’écrit est naturellement au centre de cet enseignement, celui-ci ne saurait se réduire à un entraînement à la lecture suivie. Il est indispensable d’entraîner les élèves à toutes les activités langagières afin de construire une compétence de communication à partir de l’objet littéraire. Comme le montrent clairement les suggestions de tâches proposées dans le programme, il ne saurait y avoir d’étanchéité entre les activités de compréhension et de production. De plus, dans l’optique de la préparation à l’épreuve orale du baccalauréat et afin d’amener les élèves à la maîtrise du niveau B2 en fin de terminale, les élèves seront également entraînés à la prise de parole en continu et en interaction. Toutes les occasions devront être saisies pour encourager les élèves à présenter un auteur, un courant littéraire, à faire part de leurs lectures personnelles, à exprimer leur opinion, à confronter leur point de vue avec celui de leurs camarades... L’interaction orale devra également être au cœur de la conduite du cours. Les mises en œuvre favorisant les échanges entre les élèves seront à privilégier. Dans cet esprit, on pourra diviser la classe en plusieurs groupes, auxquels seront attribués des documents différents afin d’aboutir à des mises en commun interactives, ou encore instaurer des « cercles littéraires » au sein desquels les élèves seront invités à livrer leurs impressions, leurs opinions, à échanger leurs points de vue sur une nouvelle, une œuvre, un auteur…

    Ces deux années doivent permettre de construire un parcours jalonné de lectures et d’expériences littéraires. Afin de garder une trace de ce parcours, il serait intéressant de demander aux élèves, par exemple, de tenir un journal de bord, sorte de carnet de littérature (version papier ou numérique sous la forme d’un « blog littéraire ») qui pourrait constituer le fil conducteur de ces deux années, dans lequel le travail fait en classe serait approfondi et enrichi. Le professeur pourra encourager les élèves à illustrer leur journal de bord avec des documents iconographiques et à le compléter par leurs lectures personnelles, des éléments biographiques, des critiques, des commentaires… Si le format numérique est adopté, il serait pertinent d’y inclure des fichiers sons ou vidéos. Il conviendra donc d’entraîner les élèves à la recherche documentaire personnelle et de les inciter à préparer des exposés et à réaliser des dossiers qui seront ensuite présentés à la classe.

    Pour aborder le fait littéraire sous différents angles, il faudra également veiller à varier les supports et tirer profit des adaptations cinématographiques, radiophoniques, théâtrales ou musicales des œuvres ou des extraits d’œuvre étudiés en classe.

    Afin de créer des ponts et des mises en regard entre les mouvements littéraires, esthétiques et historiques, un travail pluridisciplinaire avec les professeurs de lettres, d’histoire-géographie, d’art plastique ou d’éducation musicale est recommandé.

    Cet enseignement se fixe également pour objectif majeur « d’amener les élèves à ‘entrer dans la lecture’, et les préparer à lire des œuvres intégrales». Il conviendra donc de proposer un entraînement progressif à la lecture cursive, en familiarisant les élèves tout d’abord à la lecture de nouvelles ou de plusieurs extraits significatifs d’une même œuvre, pour enfin aboutir à la lecture d’une œuvre complète adaptée au niveau et aux centres d’intérêt des élèves.

    Le caractère novateur de cet enseignement de littérature étrangère en langue étrangère offre de multiples possibilités pour innover et expérimenter de nouvelles mises en œuvre pédagogiques afin de relever ce défi qui est de donner aux élèves le goût de la littérature et l’envie de lire en anglais. Un stage dédié à cet enseignement sera proposé dans le Plan Académique de Formation de l’année 2012-2013.

    Enseignement spécifique à la série L de LV1 ou LV2 approfondie : niveau C1 ou B2

    Les nouveaux programmes ont été conçus pour positionner la filière L comme celle de l’excellence linguistique (niveau C1 visé en LV1). En langue approfondie, la LV1 ou la LV2 peuvent être choisies (niveau B2 pour la LV2) - le programme culturel donnant les points d’appui indispensables pour le choix des supports.

    Le nombre d’élèves par classe étant moins élevé, il faudra en tirer toutes les conclusions pour ce qui est des moyens de faire progresser les élèves en proposant des modalités de travail innovantes. Il s’agira de favoriser la compréhension et l’expression, en mettant l’accent sur l’oral. Notons que les évaluations Cambridge en section européenne montrent que les résultats en compréhension de l’oral restent médiocres, alors que ceux de l’expression orale s’améliorent. Les niveaux B2 et C1 sont ambitieux si l’on regarde les descripteurs de près.

    Le Bulletin Officiel, outre les descripteurs des compétences attendues, donne de nombreuses pistes pour organiser le travail en classe (modalités de mises en œuvre, exemples d’activités, débats, forums, bloc- notes et livres numériques…) et met l’accent sur la nécessité d’utiliser les Tice comme moteur de l’amélioration du niveau des élèves, en réception comme en production. L’outil baladodiffusion pourra donc être utilisé dans ce cadre.

    L’option Langue approfondie constituera une occasion privilégiée de développer les usages des Tice,grâce, notamment, à cet outil qui permet d’augmenter l’exposition à la langue. La baladodiffusion constitue également un moyen particulièrement adapté pour la personnalisation du travail proposé aux élèves, qui prendront confiance en leurs possibilités de progresser en anglais en écoutant les documents sonores à leur rythme autant de fois qu’ils le souhaitent. Ils pourront également travailler l’expression orale grâce à la fonction enregistrement (brouillons oraux), s’écouter et s’auto-corriger avant de rendre un devoir oral qui facilitera à l’enseignant l’évaluation de cette activité langagière, en continu comme en interaction. L’option Langue approfondie nécessitera de renforcer la diversité des modalités de travail dans et hors la classe : travail en groupes, renforcement de l’autonomie et de la prise d’initiative, posture d’écoute renforcée de la part du professeur (qui s’efface et encourage l’aisance, sans imposer de guidage trop rigide ni de correction systématique de la forme qui ne permettrait pas aux élèves de prendre confiance en leur capacité à comprendre et à s’exprimer en anglais), organisation de débats, présentations powerpoint pour exposés, exposition accrue à des documents authentiques nombreux et variés.

    Il s’agira pour cela de travailler à la mise en place des conditions requises pour les usages des Tice en langues dans l’établissement, en collaboration avec les personnels de direction pour les équipements nécessaires – l’outil principal et indispensable étant le vidéoprojecteur (et l’ordinateur) pour exploiter en classe les nombreuses ressources trouvées sur internet.
    L’aspect mobilité et ouverture internationale, souvent essentiellement virtuelle, est également un facteur de motivation qui ne peut être négligé.
    Les enseignements suivis par les élèves, dans les autres disciplines comme dans les autres langues étudiées, fourniront des idées de passerelles en termes de contenus, qui donneront davantage de sens à ce que les élèves apprennent et permettront à ces parcours, qui ne se rencontrent que trop rarement, de se renforcer mutuellement.
    Nous vous souhaitons à tous une excellente année scolaire.

    Lionel André, Laurence Giovannoni, Maréna Turin, IA-IPR d’anglais