Comme les autres disciplines, la philosophie possède ses outils de recherche propres : moteur spécialisé, annuaires, portails, sites thématiques... mais ce foisonnement est parfois un obstacle pour qui n’a pas une idée précise.
Selon une enquête menée dans l’académie d’Amiens en mai 2007, 94,2 % des enseignants de philosophie consultent Internet à des fins professionnelles, même si 92% disent avoir plus recours aux livres qu’aux TICE pour préparer leurs cours.
Les moteurs de recherche sont les sites les plus consul- tés (85,7 %), même si les enseignants de philosophie déplorent l’absence d’un moteur spécifiquement philosophique. Il en existe pourtant un : Noesis, mais qui renvoie essentiellement à des ressources en anglais. On trouve aussi Google directory « Philosophie », qui offre le choix de la langue et une brève notice pour chaque site mais est parfois assez arbitraire dans sa sélection.
Il existe surtout un grand nombre d’annuaires philosophiques. D’abord, les nombreux annuaires anglo-saxons, tels que Epistemelinks, très riche, ou Philosophy Around the Web, mais qui ne renvoient en général qu’à des ressources en anglais. Guide to Philosophy on the Internet est plus modeste mais plus international, et accompagne chaque lien d’une brève notice. Il en va de même pour l’Open Directory Project, annuaire collaboratif, dont les ressources en français restent cependant balbutiantes.
Viennent ensuite des annuaires en français, d’abord au sein des sites académiques, notamment celui de l’académie de Toulouse, qui offre une sélection très détaillée et commentée de sites. Philosophie en France ainsi que Philoplus présentent un vaste choix de liens classés par thèmes, qui concernent aussi bien la philosophie que l’institution éducative, mais peu ou pas de notices. Le Café pédagogique rubrique « Philosophie » présente chaque mois une sélection de liens, accompagnés de commentaires et d’articles de fond, qui permet d’être à jour quant aux ressources essentielles concernant l’enseignement de la discipline.
Existent aussi des annuaires allemands, tels que Philosophische Bücherei, qui présente avec une brève notice de nombreux sites en toutes langues, ou Die Philosophie-Seiten, plus modeste et renvoyant surtout à des ressources en anglais.
Bref, en philosophie comme ailleurs, il n’est pas facile de sélectionner parmi la multitude de ressources existantes, et le plus efficace reste sans doute de savoir précisément ce qu’on recherche pour rentrer des mots-clés pertinents dans un moteur de recherche généraliste.