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Publié le 27 avr. 2016 Modifié le : 5 oct. 2020

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Le  mercredi 27 avril 2016

Corps, mouvement et politique : Hobbes critique d’Aristote

Benoît SPINOSA, CPGE Aix-en-Provence, Novembre 2015

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     Corps, mouvement et politique : Hobbes critique d’Aristote

     

     On attend généralement d’une philosophie qu’elle présente une vision cohérente de l’ensemble des significations de l’expérience humaine dans une totalisation virtuelle : cette cohésion interne, qui valide une somme de connaissances sous la forme d’un système de principes, est un critère essentiel de l’entreprise spéculative. On espère aussi d’une philosophie qu’elle sera suffisamment riche, à la fois large et profonde mais sans frontières strictes, pour comprendre ou réinterpréter tous les savoirs dont les hommes disposent. 

     

    La philosophie de Hobbes présente ces deux caractères : l’ampleur de vue n’a jamais été discutée sérieusement puisque le philosophe traite pratiquement de tous les domaines de connaissances : physique, biologie, psychologie, politique, religion, métaphysique, cosmologie, etc., et une intention de cohérence semble avoir présidé à l’entreprise. La richesse tient à la recomposition d’une sémantique philosophique dans le cadre d’un nouveau paradigme, celui de la forme mécaniste de l’entreprise scientifique. 

     

    La grande unité de l’ensemble Corps, Homme, Cité était déjà présente dans le Timée de Platon, en 27b, quand Critias rappellait que Timée décrira l’univers et la nature de l’homme, et que lui, Critias, en héritier reconnaissant de l’anthropologie découverte, devra faire de ses hommes des citoyens. Sans doute y a-t-il chez Hobbes, par sa critique du naturalisme aristotélicien, une reprise de l’artificialisme platonicien accompagné du défi de produire de ce monde, physique, éthique et politique, un savoir qui ne soit plus une simple narration, mais une science authentique.

     

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