Connectez-vous

Accueil

Actualités Cycle 1 Cycle 2 Cycle 3 Cycle 4 Lycées Lecture Ecriture Oral Etude de la langue Evaluation Formations/Séminaires Recherches-actions - Projets Archives CONTINUITÉ PÉDAGOGIQUE -COVID-19 Plan français Heure de soutien et approfondissement

MAITRISE DE LA LANGUE DANS TOUTES LES DISCIPLINES

Publié le Jul 5, 2016 Modifié le : May 17, 2021

Écrire à l'auteur

Le  Tuesday, July 5, 2016

Maîtrise de la langue dans toutes les disciplines

Orientations générales

  • MDL

     

    Le document est téléchargeable au format pdf depuis l'onglet "Documents" ci-dessus.

     

     

    Maitrise de la langue toutes disciplines : orientations

     

     

    « Tous les enseignements concourent à la maitrise de la langue. En histoire, en géographie et en sciences, on s’attachera à travailler la lecture, la compréhension et la production des différentes formes d’expression et de représentation en lien avec les apprentissages des langages scientifiques. » (cycle 3, domaine 1)

     


    « L’ensemble des disciplines concourt à apprendre aux élèves comment on apprend à l’école. Elles prennent en charge l’apprentissage de la langue scolaire, de la compréhension des consignes, du lexique, du maniement des usuels, de la prise de notes. Elles aident à acquérir des stratégies d’écoute, de lecture, d’expression. » (cycle 4, domaine 2)

     


    1) La maitrise de la langue est un idéal qu’on cherche à atteindre ; elle est donc davantage un processus, un moyen, qu’un objectif à réaliser. Parler de maitrise des pratiques langagières apparaitrait d’ailleurs plus approprié, dans la mesure où il s’agit fondamentalement de favoriser l’expression et la communication des élèves en leur faisant utiliser les outils de la langue adéquats.

     

    Aussi ne faut-il pas s’intéresser seulement au système de la langue ou au code linguistique – dont l’enseignement reste le domaine des enseignants de lettres - mais à la mise en œuvre de la langue dans les situations les plus diverses. Il faut travailler les notions de langue dans leurs réalisations pratiques et contextuelles.

     

    Il faut également prendre en compte le fait qu’aujourd’hui, plus qu’à toute autre époque, internet et les réseaux sociaux ont fortement développé la pratique de l’écrit. Or les locuteurs-scripteurs arrivent à se comprendre même en utilisant une orthographe et une syntaxe peu orthodoxes. La règle, le code orthographique sont de ce fait souvent jugés abstraits et inutiles par les élèves voire par certains enseignants. Or, s’il est difficile d’exiger d’emblée des élèves une aptitude à appliquer ce code, il est nécessaire de prévoir une progression raisonnée, et si possible transversale, afin de les faire accéder à une maîtrise plus affirmée de ce code.

     

    Il est absolument nécessaire de s’accorder sur le fait que la maitrise de la langue ne saurait concerner la seule maîtrise du code orthographique (tout en étant conscient qu’on ne peut pas laisser les élèves prisonniers d’un langage inapproprié si l’on veut que leur insertion sociale soit réussie). D’autre part, la maîtrise de la langue n’est pas non plus un réservoir dans lequel les disciplines viendraient puiser des outils. C’est par des pratiques régulières et diversifiées que les élèves amélioreront leurs prestations écrites et orales : c’est en écrivant que l’on apprend à écrire ; c’est en parlant que l’on apprend à parler.

     

    La lecture des programmes de Français serait profitable à tous les professeurs. En effet, ils précisent mieux que les précédents en quoi consistent les apprentissages langagiers et en quoi ils concernent toutes les disciplines (par exemple : comprendre et interpréter dans le domaine de la lecture ; « lire et comprendre des textes et des documents dans les différentes disciplines » (cycle 3)).

     

     

    2) La maitrise de la langue doit se nourrir des aspects spécifiques de chaque discipline. Elle doit s’interroger sur les savoirs enseignés et sur les outils qui leur sont nécessaires. Elle se nourrit ainsi des interactions entre langue et discipline. Par exemple : la description en français peut prendre une orientation subjective, tandis qu’en géographie elle repose sur des savoirs et des aspects précis validés en amont. Alors qu’elle est un objet d’apprentissage en Français, elle est un outil méthodologique en géographie.

     


    L’approche interdisciplinaire en Histoire des Arts permet aussi une diversification des outils et une approche porteuse de sens pour les élèves (la description d’un tableau en Histoire peut s’enrichir d’une collaboration avec l’enseignant d’arts plastiques par exemple).

     

    Savoir et langue s’élaborent ensemble et non pas chacun de son côté. C’est pourquoi chaque discipline doit s’interroger sur son identité, sur ses spécificités et sur la manière dont elle sollicite la langue : quel(s) raisonnement(s) ? Quelle(s) forme(s) d’écrit ? A quel(s) moment(s) ?

     

    Ainsi voit-on rarement en classe un travail effectué sur certains termes essentiels des consignes données aux élèves : « justifier », « expliquer », « raconter », « analyser »… Si l’on veut donc être efficace dans les démarches transversales et élaborer une culture commune, chaque discipline doit réaliser ce travail introspectif. Par exemple, le travail sur la synthèse peut être pensé de manière transversale, en veillant à ce que les élèves soient associés à son élaboration, d’une manière ou d’une autre. L’enjeu de cette démarche est capital : elle peut permettre à l’enseignant de mettre l’élève au centre de son apprentissage (en modulant par exemple la synthèse finale en fonction des apports de la classe).

     

    Aborder la maitrise de la langue, c’est effectivement changer les pratiques disciplinaires et enseigner autrement. L’élève doit être réellement acteur de ses apprentissages. On apprend en faisant : le dire, le lire, l’écrire sont fondés d’abord sur les activités des élèves. Il est donc essentiel d’accorder une véritable place à l’élève, notamment à l’oral, auquel notre système éducatif laisse finalement assez peu d’espace.

     

    L’AP est un des lieux possibles d’une mise en œuvre partagée de la MDL.

     

    Les EPI peuvent avoir des entrées MDL, et développer des activités qui mettent l’accent sur les complémentarités et les spécificités des langages utilisés dans les disciplines. Ils doivent aussi être orientés vers des productions susceptibles de conforter les compétences orales et scripturales des élèves.

     


    TROIS PISTES POUR UN BILAN :

    - Construire une culture linguistique et méthodologique commune : lexique, types et genres d’écrits, cohésion phrastique et textuelle, modes de raisonnement…Vigilance commune raisonnée : orthographe, syntaxe, lexique…

     

    - Recenser tout ce qui concerne la MDL dans sa discipline, en évitant le technicisme et la méthodologie coupée des connaissances et des apprentissages. Chaque discipline génère des situations de langue, dont certaines lui sont spécifiques.

     

    - Faire évoluer les pratiques : dépasser la vision de l’apprentissage comme seule transmission des savoirs. Mettre les élèves en situation de faire les expériences langagières nécessaires pour s’approprier les savoirs.

     

     

    DES DOCUMENTS POUR APPROFONDIR : sur le site académique MDL


    - La charte de l’écrit (« les dix commandements de l’écrit »)

    - Le guide de l’oral (« Oralissimo »)

    - L’argumentation dans les différentes disciplines

    - Lexique : les mots hyperfréquents polysémiques utilisés dans les différentes disciplines

    - Le texte documentaire.