Séance 3 : Comment peut-on rendre cette eau salie la plus propre possible?
Robin, l’accompagnateur du naturoptère, demande aux élèves de salir l’eau de la bouteille d’eau.
« Comment pourrait-on faire pour salir l’eau ? »
« - On peut mettre de la terre, des cailloux, des feuilles … ! »
Les élèves reçoivent par groupe une bouteille contenant de l’eau, ils la remplissent d’éléments capables de salir l’eau, prélevés dans le jardin de l’école.

De retour en classe, Robin demande :
« Pourquoi dit-on que certaines eaux ne sont pas bonnes ? »
« - Parce que si on met de la terre, on obtient de l’eau sale contenant des microbes ! »
« - Elle peut être polluée par des déchets ! »
« - Quand l’eau tombe sur les routes, elle emporte de l’huile, de l’essence laissée par les voitures, des hydrocarbures ! »
Toutes ces propositions sont écrites au tableau par l’enseignante.
« Vous avez sali de l’eau, est-ce qu’elle est bonne à boire ? »
« - Non ! Elle n’est pas bonne à boire ! »
« Que dit-on d’une eau qui n’est pas bonne à boire ? »
« - Elle n’est pas potable ! »
« Très bien, mais est-elle polluée ? »
« - oui, elle contient de la terre, des cailloux ! »
« Mais est-ce que la terre et les cailloux, c’est de la pollution ? »
Les élèves ne savent pas répondre, Robin explique que la terre, les cailloux sont naturels et que la pollution correspond plutôt à nos déchets et aux hydrocarbures.
L’enseignante entoure en rouge les polluants de la liste écrite au tableau et en bleu ce qui n’est pas une pollution.

A partir de la bouteille d’eau salie, l’accompagnateur pose le problème du jour :
Comment peut-on rendre cette eau la plus propre possible ?
Dans un premier temps les élèves émettent des hypothèses :
- la jeter à l’égout ;
L’enseignante précise que l’expérience doit être réalisable en classe.
- enlever ce qu’il y a dans l’eau ;
- laver l’eau avec du gel douche.
Le scientifique précise qu’il est d’accord avec l’hypothèse de retirer ce qu’il y a dedans. Il présente le matériel qu’il a mis à disposition des élèves pour monter une expérience.









« Enlever les éléments qu’il y a dans l’eau, ça porte un nom ! Est-ce que vous savez comment est appelée cette étape ? »
« Ça s’appelle la filtration ! »
« Vous allez imaginer une expérience de filtration de votre eau salie, avec les éléments présentés ! »

Les élèves dessinent une expérience par groupe de trois ou quatre élèves. Ils sont obligés de se mettre d’accord au sein du groupe.
L’enseignante et l’accompagnateur distribuent le matériel en fonction de la demande de chaque groupe.
Les élèves réalisent les expériences suivantes :
- Un entonnoir contenant du coton, du sable fin non lavé et l’épuisette ;

- Un entonnoir supportant l’épuisette tapissée d’un mouchoir ;

- Un entonnoir contenant du coton, des cailloux et l’épuisette.

Chaque groupe vient ensuite présenter son expérience et le résultat de sa filtration.
Robin explique que pour comparer le résultat de la filtration, il aurait fallu garder un peu d’eau salie avant filtration comme témoin. Seul un groupe l’a fait.

Les résultats des trois expériences sont comparés afin de définir quels éléments filtrent le mieux.
Les élèves constatent que le sable fin filtre mieux que les cailloux.
Le mouchoir n’arrivent pas à éclaircir l’eau, elle est toujours trouble et plus trouble que les deux autres expériences.
Le coton retient beaucoup de fines particules contenues dans l’eau. Plus le sable est fin plus il filtre.
Certains élèves au cours de l'expérience ont remarqué que les éléments lourds du mélange tombaient au fond et que les plus légers flottaient.
L'enseignante schématise au tableau cette étape et la nomme : la décantation.

Les élèves construisent avec l’aide de l’enseignante la trace écrite.

Enfin, Robin présente aux élèves un bocal contenant de l’eau dans laquelle il a déposé depuis plusieurs jours des feuilles, de la paille, de l’herbe.
« Vous allez observer une goutte de cette eau ! »
Il distribue une lame, une pipette et une lamelle à chaque groupe.
Il aide les élèves à préparer une lame que chaque groupe vient observer au microscope.




Les élèves ont vu des protozoaires et des petits vers bouger dans la goutte d’eau. L’eau est « vivante ».