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Publié le 12 févr. 2018

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Le  lundi 12 février 2018

Bienvenue sur le site des Langues et cultures de l'Antiquité de l'académie d'Aix-Marseille.

Lettre d'accueil de Mme LIEVELOO et M. GUERPILLON, IA-IPR en charge des langues et cultures de l'Antiquité.

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    Bienvenue sur le site des Langues et cultures de l'Antiquité

    de l'académie d'Aix-Marseille.

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    Ce site dédié aux langues et cultures de l’antiquité est le signe d’un engagement fort au niveau académique en faveur du développement de cet enseignement.
    Les effectifs de latinistes en collège sont en hausse et le grec, grâce à l’enseignement conjoint, a été instauré dans des établissements où il avait disparu.

     

       La situation est plus inquiétante en lycée dans la mesure où les élèves poursuivent trop rarement cet enseignement du collège au lycée. Des liaisons inter cycles et l’enseignement conjoint des langues et cultures de l’antiquité peuvent permettre d’enrayer l’érosion des effectifs entre le collège et le lycée.

     

       L’enseignement conjoint, ECLA, permet, dans le cadre des programmes nationaux, de mener conjointement l’enseignement du Latin et du Grec ancien, pour mettre en évidence ressemblances, différences et complémentarités des deux littératures, des deux civilisations et deux langues antiques et rapprocher de manière systématique ces deux langues au français. Il ne s’agit donc pas seulement d’une étude parallèle des langues grecque et latine, mais bien d’une pratique pédagogique qui se donne pour objet de faire découvrir aux élèves toute la richesse et la complexité de ce monde que Paul Veyne définit comme celui de «L’Empire gréco-romain».

     

       À Rome, les Romains, surtout des classes aisées, parlaient Grec et à l’époque de Cicéron, c’était souvent la première langue que les jeunes Romains apprenaient (les nourrices esclaves étaient grecques).
    Ce bilinguisme a entraîné des liens et des échos puissants entre les deux langues au niveau du lexique mais aussi au niveau des tournures et constructions syntaxiques sans parler de la littérature grecque qui a inspiré très largement la littérature latine.
    Unifier le latin et le grec permet donc de mieux percevoir l’héritage culturel antique, de faire vivre concrètement l’interdisciplinarité.

     

       Les enjeux de ce dispositif sont multiples : mettre fin aux parcours erratiques de élèves dans le secondaire, redynamiser les sections et restaurer un vivier suffisant au lycée afin d’enrayer l’érosion des effectifs dans l’enseignement supérieur et la baisse du nombre de candidats aux concours de recrutement de l’Éducation Nationale.

     

       L’enseignement des LCA, que ce soit ou non au sein du dispositif ECLA, doit tenir ses engagements et permettre aux élèves de consolider leurs connaissances grammaticales et lexicales,  de mieux lire et interpréter  les textes grâce à une culture littéraire solide, d’améliorer leurs compétences en écriture. Outils d’excellence et de remédiation, les LCA peuvent s’avérer, un puissant moyen de motiver ou de remotiver des élèves en passe de décrocher.

     

       Nous savons que la très grande majorité des professeurs de lettres classiques font preuve, dans des conditions difficiles, d’une grande inventivité didactique et mettent en œuvre des démarches innovantes. Les ressources de ce site en témoignent. N’hésitez pas à l’enrichir en nous adressant, séances, séquences, activités diverses que vous aurez conduites dans vos classes.

     

    « Qui n’a point fait de latin, ne saura jamais le français que de rencontre. Et n’ayant pas acquis la langue par lui-même, sa pensée sera toujours un peu servile. Il sera contremaître à la machine ; il ne sera pas maître de l’outil. Les mots ne sont des mots, comme on dit, du vent et plus vain que le souffle d’un fou dans un trou de serrure, les mots ne sont vides que pour les gens sans latin. » (André Suarès, 1911)

    Isabelle LIEVELOO et Alain GUERPILLON, IA-IPR Lettres classiques