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Explorer le monde du vivant, des objets et de la matière

Publié le Mar 12, 2019 Modifié le : Mar 14, 2019

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Le  Tuesday, March 12, 2019

C’est quoi le vivant ?

C’est quoi le vivant ? Les animaux

  • Séance 2 : C’est quoi le vivant ?

    Coralie, accompagnatrice scientifique du Naturoptère a apporté un terrarium contenant de phasmes.

    « - C’est quoi ce truc ? » demande un élève !

    « - ça ressemble à des roses ! »

    « - C’est des ronces ! »

    « - Oh ! Il y a quelque chose qui bouge ! »

     

    « Vous vous rappelez, je suis venue jeudi et vous aviez des chenilles en élevage mais elles étaient toutes mortes. Je suis venue aujourd’hui avec d’autres animaux élevés au Naturoptère.

     

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    Je vais vous les montrer mais elles sont timides et m’aiment pas le bruit. Il faut chuchoter ! »

     

    Coralie prend le phasme adulte dans les mains et le montre aux élèves.

    « - On dirait une sauterelle ! »

     

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    « Vous en avez déjà vu ? »

    « - Non !

    « Cette petite bête est toute gentille, elle ne pique pas, ne mord pas. Comme vos chenilles, elle mange des feuilles et ne bouge pas très vite.

    L’adulte femelle a des ailes mais ne peut pas voler. »

     

    « - On dirait qu’elle a des écailles ! »

    « Non, c’est sa peau, elle est dure, c’est la cuticule ! 

    Cet animal vit en Australie dans les forêt d’Eucalyptus ! 

    Des œufs ont été envoyé au Naturoptère, comme vous pour les chenilles, et nous on les élève ! 

    Les œufs ont éclos dans le terrarium et les petits se sont débrouillés seuls sans leurs parents. Les petits phasmes ne vivent pas avec leurs parents.»

     

    Coralie présente ensuite un jeune phasme, plus agile et plus rapide.

    Elle propose aux élèves qui le souhaitent de prendre sur la main le petit phasme.

    De nombreux élèves surmontent leurs peurs et acceptent de prendre le phasme sur la main.

     

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    Un élève demande :

    « - Comment il fait pour grimper aux arbres ? »

    « Au bout de ses pattes, il a deux petites griffes pour se tenir bien fort aux branches.

    Mais combien a-t’il de pattes, le phasme ? »

     

    Spontanément les élèves répondent quatre.

    Coralie leur propose de les compter ensemble. Le phasme a 6 pattes.

     

    L’enseignante présente à Coralie les plantations faites par les élèves.

    « - On a planté des haricots ! »

    « - On a vu qu’il y avait un haricot mais il a été coupé ! »

     

    « - On a mis des lentilles dans un pot ! »

     

    Après les observations des plantations de la classe, Coralie demande :

    « On a des lentilles, des haricots, des phasmes et des élèves. Est-ce que c’est pareil ? »

    « Non, c’est différent ! »

     

    Une élève dit :

    « - Eux ne sont pas malades mais moi oui ! »

    «- Nous on est des humains et eux sont pas des humains ! »

    « - Il y a des insectes ! Des plantes ! »

     

    « Et qu’est-ce qu’il y a d’autre de différent ? »

     

    Une élève dit :

    « - les plantes pousent et pas nous ! »

     

    « Que veut dire pousser ?» demande la maitresse.

    «- Pousser, ça veut dire grandir ! »

    « Qui grandi ?»

    « - Nous, on grandi !»

     

    Du coup les élèves ont perçu que ce n'était plus une différence mais un point commun.

    Certains élèves se sont demandés si le phasme grandissait aussi. Coralie est intervenue pour comparer les 2 phasmes et mettre en évidence la croissance.

    « Que va faire le bébé phasme ? »

    « - Il va devenir maman ou papa phasme ! »

    « - Il va grandir ! »

     

    « Et les plantes est-ce qu’elles grandissent ? »

    « - Oui elles grandissent aussi ! »

     

    « Est-ce une différence ? »

    « - Non c’est pareil ! »

    « Alors est-ce qu’il y a des choses pareils ? Des points communs entre le phasme, le haricot, les lentilles et les élèves ? »

    « - Ils grandissent tous ! »

     

    « - Il n’ont pas tous un dos ! »

    « C’est un point commun ou une différence ? »

    « - C’est une différence ! »

     

    « - Les plantes boivent de l’eau quand il pleut par leurs racines ! »

    « - Nous aussi nous buvons de l’eau ! »

    « - Tous boivent de l’eau ! »

    « C’est une différence ou un point commun ? »

    « - C’est un point commun ! »

     

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    L’enseignante présente l’affiche de la séance précédente et demande aux élèves de se rappeler de la question : C’est quoi le vivant ?

     

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    Pour les élèves, être vivant c’est :

    - avoir un cœur qui bat et avoir du sang

    - bouger, marcher

    - pas mort

    - avoir des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, une bouche pour parler, un cerveau pour réfléchir et un nez pour sentir.

    - naître

    - manger

    - grandir

    - respirer

     

    A la séance précédente, la classe avait complété le tableau à double entrée pour les humains (un élève). Aujourd’hui ils vont travailler sur les animaux.

    Et nous avons choisi comme "représentant" du monde animal le phasme, objet d'étude assez facile. Le classement a pour objectif de de bien éclaircir la notion de "animal" par rapport à "végétal" (ou "plante") et autres non vivants, et de leur montrer que le phasme fait bien parti de ce groupe là. C'est un animal au même titre que le chien ou la tourterelle.

    Ce qui est intéressant aussi (une bonne idée de Coralie), c'est que pour faire ce classement, elle est vraiment partie des trouvailles (sonores et visuelles) des enfants faites lors de la séance précédente.

    « Qu’est ce qu’on peut mettre ensemble ? »

     

    Une élèves propose de classer par couleur … le classement est accepté.

    Puis un autre élève propose de mettre ensemble les insectes en incluant l’araignée mais oubliant la coccinelle.

    Coralie revient sur le nombre de pattes et précise que l’araignée n’est pas un insecte.

    Un élève dit que la coccinelle est un insecte.

     

    La voiture et le caillou sont mis à part … il ne sont pas vivant pour les élèves.

     

    Les élèves élaborent un classement en regroupant les animaux, les plantes et les non-vivants.

     

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    Pour cette séance, l’enseignante et Coralie suggèrent de travailler sur le groupe des animaux.

    La scientifique dit :

    « Vous avez dit dans vos hypothèses que pour être vivant il faut avoir un cœur ! J’ai choisi un film vous présentant un escargot. On va vérifié que l’escargot a un cœur ! »

     

    Les élèves regardent un film permettant d’observer le battement du cœur de l’escargot.

    La vidéo est visionnée une première fois, Coralie recueille à l’oral les observations des élèves.

    « - L’escargot est posé sur une feuille ! »

    « - Il y a un truc qui bouge à travers la coquille ! »

    « - On dirait un cœur qui bat ! »

     

    La vidéo est visionnée une seconde fois, Coralie pointe les éléments à observer.

    Les élèves confirment leurs premières observations … « - on voit un cœur qui bat à travers la coquille ! »

     

    De retour en classe, l’enseignante propose de dessiner un cœur à côté de l’étiquette de l’escargot.

     

    Coralie questionne les élèves à propos de la présence d’un cœur chez tous les animaux … elle passe en revue chaque animal et en discute avec les élèves.

    « Est-ce que l’on peut voir le cœur du phasme ? »

    « - Non, il a une peau dure et marron ! »

    « Si je regarde un élève, je vois son cœur ? »

    « - Non, il est à l’intérieur ! »

    « Si on ne voit pas le cœur, est ce que ça veut dire qu’il n’a pas de cœur ? »

    « Non ! »

    « Alors en fait, tous les animaux ont un cœur ! »

     

    L’enseignante dessine alors un cœur devant chaque étiquette des animaux.

     

    « Dans la même case vous avez mis « a du sang ». Comment on fait pour voir si le phasme a du sang ? »

    « - Il faut l’ouvrir ? »

    « Oui, on pourrait le faire mais on ne va pas l’ouvrir ! Quand il se fait bobo, il saigne du sang vert que l’on appelle hémolymphe ! »

     

    « Est-ce que le phasme bouge et marche ? »

    « - Oui, il marche sur nos mains ! »

     

    « Est-ce que la tourterelle marche ? »

    « - Oui elle marche et elle vole aussi ! »

     

    « Et l’escargot, est-ce qu’il marche ? »

    « - L’escargot n’a pas de patte mais il avance quand même ! »

    « Oui, en effet l’escargot avance lentement avec un seul pied. Il rampe grâce à sa bave ! »

     

    « La grenouille, elle se déplace comment ? »

    « - Elle saute ! »

    « Et le serpent ? »

    « - Il rampe ! »

    « - Il a des pieds le serpent ? »

    « Non, le serpent contrairement à l’escargot, n’a pas de pieds et rampe ! »

     

    « Alors est ce que tous ces animaux se déplacent de la même façon ? »

    « - Non, ils peuvent marcher, voler, sauter, ramper ! »

     

    « Et si je vous dit une baleine et un poisson ? »

    « - ça nage ! »

     

    « On est bien d’accord, notre phasme peut marcher mais les animaux peuvent bouger de différentes façons ! »

     

    Coralie teste la suite des hypothèses des élèves avec l’ensemble des animaux.

    De nombreuse questions se posent au moment de posséder des yeux, des oreilles, une bouche, un nez.

    Elle propose aux élèves d’observer le phasme et de vérifier s’il possède l’ensemble de ces caractères.

    Les élèves reconnaissent bien les yeux et la bouche. Certains pensent reconnaître des oreilles ou le nez mais Coralie les poussent à observer plus finement et à constater l’absence de nez et d’oreilles chez le phasme.

    Pour la bouche, les élèves supposaient qu’elle servait à parler mais chez le phasme, elle ne sert qu’à manger. Personne n’a entendu parler le phasme.

    Un élève dit avec humour :  « - Il m’a dit qu’il voulait rester dans la boite ! »

     

    Coralie ajoute : « Le phasme a un cerveau, pas pour réfléchir mais pour commander ses muscles lorsqu’il se déplace, respire, mange … ! »

     

    L’enseignante et la scientifique proposent un nouveau jeu pour connaître les animaux qui naissent d’un œuf ou du ventre de leur maman.

    La classe est partagée en trois groupes. Chaque groupe reçoit un jeu de carte. Chaque carte représente la naissance d’un animal. Les élèves doivent les classer en fonction du mode de naissance.

     

    Tous les groupes classent correctement les étiquettes. L’enseignante et la scientifique passent dans les groupes pour orienter les observations.

     

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    Pour compléter leurs découvertes, Coralie propose aux élèves d’observer un œuf de phasme à la loupe binoculaire. Elle explique comment observer à la loupe binoculaire avant la mise en pratique en fond de classe.

     

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    Pour vérifier la dernière hypothèse des élèves :

    « Est ce que les animaux respirent ? 

    Le chien quand il court ? »

    « - Il fait wouaf ! Quand il aboie ! »

    Coralie demande aux élèves d’aboyer comme le chien en mettant la main devant la bouche. Les élèves ressentent l’air expulsé par la bouche lors de l’aboiement.

    « Alors le chien, est ce qu’il respire ? »

    « - Oui comme nous ! »

     

    Pour le phasme, Coralie leur explique que celui ci respire par de petits trous sur les flans de l’animal. Il est possible de voir le phasme respirer quand il gonfle et dégonfle le ventre.

     

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    Enfin, l’enseignante explique aux élèves qu’à la prochaine séance, ils feront le même travail de recherche mais sur les plantes.