SÉMINAIRE ACADÉMIQUE MNÉMOSYTÉ
Politiques mémorielles, pratiques commémoratives et histoire scolaire :
Guerres, génocides, violences extrêmes et enseignements
Pour la deuxième année consécutive, le groupe Mnémosyté a organisé un séminaire académique le jeudi 14 mars 2019, à l’ESPE d’Aix (2, avenue Jules Isaac, Aix), poursuivant la réflexion amorcée l’année dernière sur l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie.
Le rapport de la Mission d’étude en France sur la recherche et l’enseignement des génocides et des crimes de masse que l’inspecteur général Vincent Duclert a remis au ministre le 4 décembre a incontestablement pesé sur les orientations données cette année au séminaire.
L’histoire des génocides et celle des violences liées à la guerre ou à la colonisation sont présentes depuis de nombreuses années dans les programmes d’enseignement ; elles sont aussi sollicitées dans les nombreuses actions entreprises sous forme de projets éducatifs dans le cadre des commémorations. Cette présence a été rendue possible grâce à une constante mise à jour des savoirs. Devant l’étendue et la variété des recherches entreprises à l’échelle nationale et à l’échelle internationale sur les violences extrêmes, il a semblé nécessaire de faire le point sur ces renouvellements en adoptant une perspective résolument interdisciplinaire.
Texte de présentation du séminaire
Programme (et ressources en liens par les titres) :
Programme de la matinée :
De quoi est-il question et que fait-on dans l’académie et à l’ESPE ? Le point sur ces problématiques.
Stéphane Mourlane, maître de conférences en histoire ESPE-AMU et Gérald Attali, IA-IPR d’histoire-géographie
Guerres, génocides et violences extrêmes : quels renouvellements ?
Yannick Clavé, agrégé et docteur en histoire, professeur en CPGE
Questions de la salle
Ateliers pédagogiques (groupe Mnémosyté) :
Les usages pédagogiques des commémorations : bilan et perspectives
L’intérêt grandissant pour l’histoire et le besoin d’explorer la mémoire peuvent expliquer le succès des commémorations. Quelles pistes mémorielles pour que l’élève s’approprie l’histoire ? L’élève peut-il être acteur des commémorations ?
Enseigner la Shoah : enjeux et nouvelles perspectives
L’enseignement de la Shoah est anciennement installé dans les programmes et les pratiques scolaires. Cette situation ne nourrit-elle pas l’impression que cet objet d’enseignement est suffisamment connu pour rendre vaine toute action de formation ?
La mise en réseau d’une œuvre littéraire et d’un lieu de mémoire pour la construction d’un « sujet-culture »
« Que reste-t-il de nos beaux (cours) ? Que reste-t-il de nos (discours)? … un souvenir qui me poursuit sans cesse », que Charles Trenet ne s’offusque pas, mais nous souhaiterions, nous aussi, laisser une trace chez nos élèves, nous souhaiterions intégrer les rayons fournis de leur « bibliothèque intérieure » mais comment s’y prendre ? Et si mettre en résonnance littérature, lieu de mémoire et histoire était la solution ? Et si l’appropriation en passait par davantage de subjectivité et de sensibilité et si « l’histoire » était la « littérature contemporaine » ?
Programme de l’après-midi
Histoire enseignée et mémoire harkie. Enquête sur des copies du baccalauréat
Aude Signoles, maître de conférences en science politique à Sciences Po Aix
Questions de la salle
Comment enseigner les violences de la guerre d’indépendance algérienne ?
Abderahmen Moumen, historien chargé de mission à l’ONACVG
Questions de la salle
Conclusions
Gérald Attali, IA-IPR d’histoire-géographie, Abderahmen Moumen, historien chargé de mission à l’ONACVG, Stéphane Mourlane, maître de conférences en histoire ESPE-AMU