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Publié le 5 oct. 2019 Modifié le : 22 nov. 2019

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Le  samedi 5 octobre 2019

Entretiens Enseignants-Entreprises 2019

EEE : "Risques et opportunités"

  • imge EEE

    Véritable université d'été du monde de l'enseignement, inscrite dans le plan national de formation, les entretiens enseignants entreprises (EEE) ont pour objectifs de créer des liens entre les académiques, les professeurs et les entreprises, d’analyser un sujet d’actualité économique et de nous permettre à nous, professeur-e-s, d’approfondir notre enseignement de l’économie en nous apportant de la matière intellectuelle qui nous permet d’avoir de quoi apporter tout au long de l’année à nos élèves et nos étudiants.

     La thématique de cette session était : « Risques et opportunités et vice-versa"

     

     

    Nous ne vous proposons pas ici de vous retranscrire, de manière exhaustive, les contenus de deux journées très intenses. Si vous voulez un contenu détaillé de ces journées, vous pouvez vous rendre sur le site des EEE 2019 http://www.melchior.fr/eee2019/programme.

     

    A contrario, nous avons choisi de vous présenter cinq moments forts de ce séminaire qui vous inciteront peut être à aller plus loin sur le site EEE 2019 voire à vous inscrire l’année prochaine.

    Compte rendu proposé par Johanna Durand, professeur-e au lycée Daumier à Marseille (johanna.durand@ac-aix-marseille.fr)

     

    • Philippe Silberzhan (professeur à l’EM Lyon business school, chercheur associé à l’école polytechnique) intervient sur « Risques, opportunités : et si nous changions nos modèles mentaux ?

    Il développe l’idée que le risque de faire va avec le risque de ne pas faire. L’obsession du risque limite les innovations.

    Il rappelle d’abord que Knight définit le risque comme un futur dont la distribution d’états possibles est connue. Par exemple, si l’on met trois boules vertes et deux boules rouges dans une urne, on connaît le ‘risque’ de tirer une boule verte (60%). L'incertitude de Knight décrit un risque qui n'est pas mesurable. Une opportunité est une demande insatisfaite.

    Le risque est un danger éventuel (c’est potentiellement dangereux). Donc, le manageur moderne tente de contrôler le risque. On parle de gestion des risques. Il s’agit de faire des plans avant d’appuyer sur le bouton « démarrer ». On développe une peur de ce danger éventuel. Peur assez grande en France et qui est fondée sur le principe de précaution. La France a une vision très pessimiste du futur. Trop contrôler le risque augmente le risque de « ne pas faire ».

    C’est pourquoi, il aimerait que les modèles mentaux français changent afin de passer à l’action.

     

     

    • Martin Hirsh (Directeur général de l’AP-HP) dans une conférence sur « Quels sont les principaux risques économiques et sociaux auxquels les individus sont confrontés et qui doit les prendre en charge » fait une intervention remarquée sur le système de protection sociale français.

     

    Il montre que le système discrimine de manière structurelle les personnes à faible productivité. Il revient, entre autre, sur son ouvrage de 2017 « L’hôpital à cœur ouvert » dans lequel il montre les défis auxquels l’AP-HP est confrontée avec l’irruption des technologies numériques, les difficultés à concilier les contraintes financières avec les aspirations des personnels et des patients, les conséquences à venir de l’augmentation « épidémique » des maladies chroniques dans une population vieillissante.

     

     

    • Le débat entre Patrick Artus (Chef économiste chez Natixis et Professeur à PSE), Sylvie Goulard (Sous-Gouverneure de la Banque de France et proposée par le gouvernement français pour devenir commissaire européenne), Christian Chavagneux (Editorialiste à Alternatives économiques) et Cécile Duflot (Directrice générale d'OXFAM France) autour de la question « La finance, un risque systémique récurent ? » fut passionnant.

     

    Si pour Patrick Artus, la finance est ce qui permet de transformer l’épargne en investissement, Cécile Duflot rappelle qu’elle est un outil qui doit être régulé par la puissance publique. D’ailleurs, le risque climat n’étant pas pris en compte par la sphère privée, la puissance publique se doit d’intervenir. Aussi, Christian Chavagneux montre que la finance n’est pas un risque systémique récurrent, elle peut être régulée. Mais il y a un triangle d’incompatibilité de la finance entre stabilité, rentabilité et faible coût du crédit.

     

     

    • Aude Nyadanu(Founder & CEO de LOWPITAL) et François Beaume (Vice-Président de l'AMRAE pour les risques digitaux) dans une plénière sur « Regard d'entrepreneurs : De l'idée à la création : s'engager dans des projets porteurs de sens »

     

    Ils rappellent qu’il n’y a pas de gâchis dans les changements de parcours professionnels ; des compétences molles se développent. La résilience par exemple est une compétence acquise en thèse (apprendre à essuyer un refus et à recommencer, faire une recherche bibliographique dans une masse d’informations énorme, contacter les bonnes personnes en cas de problème, prendre la parole en public).

     

     

    • Enfin, Christine Gaubert-Macon (IGEN, doyenne du groupe Économie et gestion) explique dans une table ronde sur « De l’opportunité des NTIC aux risques d’infox, des théories du complot. Quelle place pour la parole d’Experts ? Que peut faire l’Ecole ? » qu’«il y a une certaine neutralité de la technologie, ce sont les usages qui peuvent provoquer du bien-être ou du mal être » L’école contribue à l’éducation à l’information au sein de ses programmes.