Festival d’Aix, service éducatif
Dispositifs de sensibilisation
Des élèves dans l’univers du « Coq d’or »
Les élèves de 1ère et 2ème année de CAP Métiers de la Mode et Vêtements Flous du lycée professionnel Les Ferrages de Saint-Chamas ont reçu des intervenants du Festival d’Aix vendredi 6 mars 2020 pour effectuer un travail en lien avec l’opéra Le Coq d’Or de Rimski-Korsakov. Ils étaient accompagnés de leur professeure Madame Mechara.
Les intervenants, Julie Légaré, illustratrice, et Guillaume Mariotti, réalisateur, sont partis des rêves du Roi Dodon, un des personnages principaux de cet opéra et ont choisi de proposer une réflexion sur la représentation picturale et plastique du monde et de l’atmosphère oniriques.
Sur la toile, une série de tableaux est projetée et commentée, succinctement mais suffisamment pour nourrir l’imaginaire des élèves : Goya, Picasso, Dali, mais aussi Buñuel peignent, dessinent ou photographient des rêves, dont la frontière avec le cauchemar est parfois bien fragile…
Tout en douceur, parfois avec une touche de philosophie, les élèves ont été installé·e·s dans cet univers où réalité et imagination se confondent. Les intervenants donnent alors à la classe une série de dessins divers, réalistes ou complètement fantasques.
Les élèves sont invité·e·s à créer leur propre chimère, née de leur imagination personnelle et de leur représentation de l’opéra de Rimsky- Korsakov.
D’abord, en découpage…
… Puis avec un peu de couleur.
Ces élèves formé·e·s dans le domaine de la couture ont fait preuve d’une créativité remarquable, originale et réfléchie tout à la fois.
Le travail préalable sur le Coq d’or resurgit et les éléments symboliques de l’histoire sont articulés de façons extrêmement variées mais toujours expliquées. Une élève détaille son intention :
Le personnage principal, Dodon, c'est un roi, donc là, il y a une couronne. Pour le coq, je l'ai mis parce que le roi meurt à coups de bec du coq. Après la femme nue c'est par rapport à la princesse Chemakha ; la femme avec le drapé c'est pour le moment où la princesse va parler de son corps, de ses formes ; j'ai mis aussi la petite Alice, c'est par rapport au cauchemar, car il y a beaucoup de gens qui meurt dans l'opéra, donc ça ne peut pas être qu'un rêve, et la scène de la bataille c'est parce que dans l'opéra il y a une grande scène de bataille où il y aura beaucoup de morts, donc les cadavres ce sera tous les morts.
Une fois les œuvres terminées, ceints d’un manteau royal blanc et nimbés de la couronne, les élèves ont pris la pose, la posture altière et les yeux fermés : leur rêve était alors projeté sur eux, et ces « rois Dodon » d’un instant semblaient laisser apparaître leur rêve par transparence... Chacun d’eux pourra repartir avec une photographie de sa pose. Le résultat est prenant.
En 2 heures, la classe, qui connaissait déjà l’argument de l’opéra, est entré plus intimement dans l’univers de l’œuvre Le coq d’or.
De quoi attiser leur curiosité et nourrir leur impatience d’assister à la représentation fin juin !