Enseigner en temps de Coronavirus….oui mais comment ?

Par Eric Penso, IEN

LC : Dans son éditorial sur le site pédagogique de la CARDIE, Eric Penso nous livre 2 pistes pour enseigner en confinement

La première est centrée sur la séance d’apprentissage. Elle nous est inspirée par l’expérimentation ...Nous vous présentons en quelques lignes la démarche : en début de séance, le professeur transmet à chaque élève une fiche qui se présente comme un texte lacunaire (à trous), de type explicatif. En haut, vous trouvez classiquement l’intitulé de la séance, formulé sous la forme d’une question. Par exemple : « Comment l’eau état liquide peut se transformer en eau état solide ? »

Au-dessous, une recherche personnelle est proposée à l’élève, qui prend – lorsque c’est possible - la forme d’une expérimentation à réaliser (le matériel nécessaire est énuméré, si nous étions en classe, il serait mis à disposition des enfants ou des adolescents, le protocole est énoncé…).

Puis l’élève schématise et écrit en une phrase ce qui découle de son expérimentation ou de son enquête.

A ce stade, l’idéal serait de confronter les propositions de quelques élèves (mise en commun). Cela est possible si vous fonctionnez en classe virtuelle (avec utilisation de la caméra, du micro et du tableau blanc). J’invite ceux qui ont besoin de précisions sur ce point de se rapprocher de nous.

Enfin, l’élève doit répondre à la question générique. Pour ce faire, le professeur l’invite à confronter ses conclusions au « savoir savant ». Selon l’âge de l’élève, l’enseignant s’exprimera directement, ou il adressera aux élèves un document (le même pour tous, dans certains cas des documents adaptés aux groupes de besoin en présence), ou il les engagera vers une recherche internet plus ou moins dirigée selon l’âge et les capacités de chacun.

Vous l’avez compris, nous sommes ici dans une démarche d’investigation, qui peut être réinvestie bien au-delà des domaines scientifiques et technologiques.

La seconde piste présentée vise la séance d’entraînement, certains parlent plutôt de révision ou de renforcement. Dans cette optique, le contrat ou plan de travail, issu à l’origine de la pédagogie Freinet, peut se révéler très utile. Nous avons eu l’occasion de développer cette modalité dans les formations en direction des néo-titulaires, T1 et T2, premier et second degrés, le 11 mars dernier. Nous l’avons également vu pratiquer dans certaines écoles et établissements qui cherchent à valoriser l’autonomie des élèves, en ne se limitant pas aux seules techniques Freinet.

Ce que nous proposons ici se veut très modeste, et volontairement prudent. Chaque élève dispose d’un certain nombre de tâches à réaliser (cinq à dix tâches, à terminer dans la semaine). Dans une même classe, il est possible d’envisager des tâches distinctes selon le profil des élèves, mais nous conseillons d’éviter les usines à gaz : par exemple, trois tâches (au maximum) parmi les dix répondront bien à la même thématique et aux mêmes objectifs, mais à des degrés d’exigence distincts.

Retrouvez l’intégralité du texte et des ressources à partir du lien

https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10776813/fr/2020-pole-cardie