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Publié le 13 mai 2020 Modifié le : 14 mai 2020

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Le  mercredi 13 mai 2020

Les Français pendant la crise

Synthèse réalisée par Eric Rusterholtz, PVS coordonnateur du CAESC.

  • Photographie d'Aix-en-Provence d'Eric Rusterholtz

    Les Français pendant la crise

     

    Conduite par un consortium de chercheurs, l’enquête COCONEL est réalisée par internet. Deux fois par semaine, un échantillon d’un millier de personnes, représentatif de la population adulte française, est interrogé avec un questionnaire couvrant divers aspects de la crise actuelle.

    Après 10 jours 

    Le COVID-19 est onsidérée comme un menace « médiatique » et peu visible au quotidien. Seuls 11% des personnes interrogées ont eu un cas confirmé dans leurs foyers ou parmi leurs proches.

    La majorité soutient le confinement. L’importance portée sur les conséquences notamment économiques du confinement varie beaucoup selon les milieux sociaux.

    La majorité des français pensent que l’épidémie ne sera pas terminée en août.

    31 mars – 2 avril

    74% des sondés déclarent des problèmes de sommeil, surtout les jeunes adultes.

    37% se déclarent en détresse psychologique, notamment les jeunes hommes, et surtout les 9% qui pensent avoir été infectés.

    Pourtant si un vaccin contre le COVID-19 était disponible, 26 % des adultes français le refuseraient ; refus plus fréquent parmi les femmes, les 26-35 ans et en milieu populaire.

     

    Population à risque, 22% des plus de 75 ans refuseraient également le vaccin.

     

    2 avril – 9 avril

    Une large majorité de la population soutient toujours le confinement. 3 français sur 4 pensent que la mesure montre son efficacité. Les plus critiques sont les hommes, les jeunes et les personnes les moins aisées.

    Si 83% des personnes interrogées pensent le masque indispensable pour sortir, 70% soutiennent la priorité donnée aux personnels soignants dans la fourniture de celui-ci.

    Presque tout le monde a entendu parler du traitement à base d’hydroxychloroquine sans avoir d’opinion marquée sur ce traitement.

    Un français sur 4 refuserait toujours l’administration d’un vaccin. Ce refus, socialement différencié, recule néanmoins parmi les personnes âgées.

    Pour la moitié des français l’épidémie ne sera pas terminée en septembre.

    9 avril – 17 avril

     

    Après un mois de confinement, 10 % des Français vivent dans un logement surpeuplé, 20 % déclarent que cette mesure a accru leurs difficultés financières et 40% des actifs en emploi ont dû arrêter de travailler.

    L’impact sur le sommeil et la détresse psychologique est stable.

    Pour une majorité de français le Covid19 reste une menace « médiatique » qui se manifeste peu dans leur quotidien. Néanmoins 28% d’entre eux (contre 11% au 31 mars) ont eu un cas confirmé dans leurs foyers ou parmi leurs proches.

    Même si elle recule, une majorité des français soutient toujours le confinement. 84% le jugent efficace. Cependant la moitié des français considèrent que le confinement restreint trop leurs libertés et les écarts sont socialement différenciées.

    Enfin un français sur deux estime que l’épidémie ne sera pas terminée avant le début de 2021.

     

    Quelques focus

    Perception du risque et comportement

    70% des français considèrent que le COVID-19 est particulièrement contagieux et grave. Ce sentiment augment avec l’âge des personnes interrogées. Etrangement les personnes âgées estiment que le risque d’être contaminé est plus faible de 9 points que celui estimé par les jeunes. La perception des risques est liée à la durée de sorties des personnes interrogées. Le niveau d’inquiétude des français est relativement modéré et pour le moment inférieur à celui observé avec d’autres épidémies comme celles du Chikungunya, du Zika ou de la Dengue.

     

    Les sorties en période de confinement

    La fréquence déclarée des sorties est restée stable. Un peu moins de 50% des personnes interrogées sont sortis au moins une fois la veille. Les sorties sont plus fréquentes chez les hommes.

    Les sorties ont augmenté à partir de la 4ème semaine. Les durées de ces sorties sont d’un peu moins de deux heures et demi. Enfin la progression de 21 points des opinions favorables à un assouplissement du confinement depuis le début de l’enquête montre que le confinement est de moins en moins bien supporté.

     

    Les Français et les médias

    Après un mois de confinement, 80% des sondés estiment que les images et témoignages diffusées sont souvent effrayants. Ce sentiment est particulièrement partagé par les femmes, les personnes âgées et les personnes confinées seules.

    62% des enquêtés déclarent avoir changer de chaînes pour éviter d’entendre parle de l’épidémie, et 28% ne souhaitent pas connaître le nombre quotidien de morts. Ces mêmes personnes sont celles qui respectent le plus le confinement et qui sont le plus inquiets à l’idée d’être infectés.

    39% des personnes interrogées regardent beaucoup la télévision, 33% lisent des articles de presse, 21% écoutent la radio, 20% regardent des vidéos sur Internet. Parfois, 18% d’entre eux s’informent la nuit sur l’épidémie. Les hommes s’informent davantage et les ménages à faibles revenus consomment principalement de l’image.

    Les problèmes de sommeil et les signes de détresse psychologiques sont plus fréquents chez ceux qui s’informent beaucoup.