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Publié le 10 juin 2020

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Le  mercredi 10 juin 2020

L'Education aux médias et à l'Information prend toute sa dimension avec la crise actuelle

Billet 1 du CLEMI Aix-Marseille dans les Liens Citoyens du 20 mars 2020

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    Dans le contexte actuel, et en s’inscrivant dans la continuité pédagogique, l’éducation aux médias et à l’information prend une nouvelle fois, une dimension particulière.

     

     

    Au niveau national, la semaine de la presse et des médias dans l’école devient la semaine de la presse et des médias à la maison. Nos partenaires médiatiques œuvrent aussi à la continuité pédagogique en prolongeant leur offre ou en ouvrant plus d’espaces aux enseignants.

    Le concours des médias scolaires, Médiatiks, est lui aussi maintenu. Les dates d’inscription sont repoussées à début mai (date précise à venir).

     

     

    Établir, par exemple, un journal de bord du confinement avec ses élèves, peut-être une manière de travailler. Un retour d’expérience sur une journée type, suivant le contexte social et familial, nous permettrait de renseigner la mosaïque de vies qui peuplent nos écoles.

    Dessins, photos, sons, textes, vidéos prises dans cette période par nos élèves permettent de renseigner le réel, de créer et de maintenir le lien.

    J’invite les enseignants qui ont ce genrede pratiques médiatiques à les maintenir (et nous en faire écho !). Quant aux autres, il est toujours temps de les mettre en place.

     

     

    Beaucoup de rumeurs et de fausses informations circuleront aussi. Si vous gardez le contact avec vos élèves et que vous constatez que de tels phénomènes prennent de l’ampleur, il faudra alors lutter contre les infox.

    Pour ma part, je n’ai pas souhaité dans un premier temps republier sur le site du CLEMI Aix-Marseille tous les articles qui servent à décrypter les vidéos complotistes, décoder les courriels ou messages WhatsApp fallacieux.

    Pourquoi ce choix ? Les mettre en avant pour les dénoncer, c’est aussi... les mettre en lumière. C’est ce que certains pourraient appeler une sorte d’« effet Barbara Streisand » (voir l’explication à la fin de l'article).

    Commençons par expliquer à nos élèves ce qu’est une information, surtout dans le contexte actuel, une information scientifique (voir le dossier 4 du livret de «l’information sans frontières ? »).

     

     

    Enfin, un dernier mot concernant la mise en sécurité de nos données. Nous pouvons le voir par exemple avec la mise en place de la continuité

    pédagogique, une vigilance de toutes et tous est nécessaire quant au choix de la plateforme utilisée pour rejoindre nos élèves. Les outils institutionnels sont plus que jamais nécessaires. Les premiers jours, la mise en œuvre a été difficile, voire impossible (trop grands nombres de connexions, bugs...). Mais le RGPD n’est pas une mince affaire. Nous ne pouvons pas utiliser n’importe quelle plateforme sans avoir un œil sur les conditions d’utilisation.

    Ce virus ne doit pas être l’occasion d’une récolte sans précédent par des sociétés privées de vos contenus de cours, numéro, nom, prénom, adresse IP de vos élèves...

    Les conseils et publications du site de la DANE sont à suivre.

    Julien Delmas, formateur DANE Versailles, publiait jeudi via Twitter une traduction d’article concernant la plateforme Discord.

    https://twitter.com/juliendelmas/status/1240548281647759361?s=09

    D’où vient cet article ? Est-ce que la traduction était juste ? A-t-on d’autres articles sur le thème ? Si les craintes d’un logiciel espion sont fondées, la simple désinstallation de Discord suffit-elle ? Reste-t-il des lignes de codes malveillantes sur vos outils numériques ?

    C’est ce genre de veilles, d’aller-retour entre nous, qu’il faut mettre en place.

    C’est aussi pour cela que le pôle citoyenneté existe.

    Gardons le lien.

     

     

    Virginie Bouthors,

    Coordonnatrice CLEMI Aix-Marseille

     

     

    Retour sur : L’affaire Barbara Streisand

     

    En référence à l’action judiciaire de la chanteuse et actrice Barbara Streisand qui au nom du respect de sa vie privée réclama 50 millions de dollars à un photographe et au site Pictopia.com pour avoir publié une photo aérienne sur laquelle apparaissait sa villa. Or l’auteur de l’image était un photographe travaillant pour un projet gouvernemental d’observation de l’érosion du littoralcalifornien.

     

    La publication de la procédure eut pour conséquence de faire considérablement connaître l’image auprès des internautes américain.e.s. Plus de 420 000 personnes visitèrent le site le mois suivant. (page 103 du rapport du CESE 2017, Réseaux sociaux numériques :comment renforcer l’engagement citoyen ? Gérard Aschieri et Agnès Popelin)