Peut-on tout dire en EMC ?
Article 11 de la DDHC : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »
Si l’assassinat de Samuel Paty a révélé le spectre de l’autocensure en EMC, il pose aussi la question des devoirs et des responsabilités des enseignants. Ceux-ci ont toute latitude pour développer des situations d’apprentissage, utiliser des supports pédagogiques et s’exprimer face aux élèves, du moment qu’ils inscrivent leur enseignement dans le strict respect des valeurs de la République. La caricature est donc autorisée – exception au droit à l’image. La diffamation et l’injure sont interdites, de même que les propos appelant à la haine, parmi lesquels l’apologie des crimes contre l’humanité, la provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers des personnes "en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée", ou bien "leur orientation sexuelle ou leur handicap".
Dans un espace où la parole de l’élève est favorisée, certains élèves peuvent être amenés à adopter une posture de contestation, voire de refus des valeurs de la République. Quelle que soit la situation, l’enseignant favorise le dialogue, explicite les enjeux, écoute les élèves, fait réagir les autres et tente d’arriver à un consensus acceptable du point de vue démocratique. En cas de virulence ou de communication impossible : en référer immédiatement au chef d’établissement.
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