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Festival d'Aix

Publié le Apr 28, 2021 Modifié le : May 11, 2021

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Le  Wednesday, April 28, 2021

« C’est un thriller cet opéra »

Floriane et Orane, du Festival d’Aix, sont venues présenter l’opéra Innocence, de Kaija Saariaho aux 4èmes SEGPA du Collège Miramaris de Miramas.

  • Innocence

     

     

     

    Site du festival

     

    Le pitch

     

    Un thriller…Ce terme évoque la littérature, avec Stephen King, le cinéma d’Alfred Hitchcock ou la musique funk de Mickael Jackson.

     

     

    Rien de tout cela à Miramaris. Si Orane et Floriane, du Festival d’Aix, viennent au collège auprès des 4ème G de Cathy Ribeiro, Karine Martin et Patrick Aillaud, c’est bien pour parler d’un thriller, mais d’un « thriller-opéra », composé sur un livret de l’écrivaine finlandaise Sofi Oksanen, avec une musique de Kaija Saariaho.

     

     

     

     

    L’opéra…si vous voulez des précisions sur le genre, allez demander aux élèves de 4ème G. Lorsque Floriane et Orane les interrogent sur ce que cela évoque pour eux, les réponses fusent : « orchestre », « chanteurs sans micro », « lumières », « musiciens », « décor », « costumes », « accessoires » … tout y est ! Nul besoin d’ouverture ni de scène d’exposition, on peut entrer dans le vif du sujet, in medias res.

     

     

     

     

    Mélissa lève la main : « Alors voilà, c’est l’histoire d’un mariage au cours duquel on apprend petit à petit que le frère du marié a tué il y a dix ans la fille de la serveuse qui s’occupe des invités ce soir… ». Jérémy l’interrompt : « quand la serveuse comprend qui est le marié, l’ambiance… »…Il ne finit pas sa phrase, mais ajoute un éloquent mouvement du bras, du haut vers le bas. Non, de toute évidence, la fête ne s’annonce pas bien. Floriane et Orane diffusent alors des extraits musicaux de la compositrice de l’opéra, Kaija Saariaho. « ça fait peur » dit Hamza, « c’est un son terrible » ; Melissa surenchérit : « on dirait un moment de suspense ». Les instruments d’orchestre, mêlés au son électronique, installent les jeunes auditeurs dans un sentiment de tension inquiète. Floriane explicite cette impression : « dans l’œuvre, il y a 13 personnes, bien profilées ; c’est une fresque où on commence à peindre un peu partout, pendant 2 heures environ, et ce n’est vraiment que dans les dernières minutes que l’on comprend tout ».

     

     Photo Innocence 1

     

     Photo Innocence 2

     

     « Donc pendant 1h45 on comprend rien ? » s’inquiète Dylan. Pas tout, non. Pas tout de suite, en effet. Mais la musique va nous immerger dans le thriller pour notre plus grand plaisir. Parce que c’est bien ainsi que le définit la compositrice Kaija Saariaho : « c’est un thriller cet opéra » s’amuse-t-elle dans une interview.

     

     

     

     

    Pourtant, son titre, Innocence, ne prépare pas le spectateur à cela. D’ailleurs, les élèves ne s’y trompent pas : « En fait, s’étonnent-ils, c’est l’inverse, ça devrait s’appeler « coupable » ». Et c’est bien la question qui sous-tend l’œuvre. Est-on toujours soit complètement innocent, soit complètement coupable ? La frontière est-elle nette et indiscutable ? Les élèves, avec Floriane et Orane, s’interrogent, débattent, mais ne trouvent pas de réponse définitive. Y en-a-t-il une ?

     

     Photo Innocence 3

     

     

     

    Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : les 4ème G attendent avec impatience d’assister à la création d’Innocence, au mois de juin, au Grand Théâtre de Provence. Si vous êtes dans le public, et que vous ne comprenez pas, demandez-leur… !

     

     Photo Innocence 4

     

     Contact : isabelle.tourtet@ac-aix-marseille.fr