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Se former

Publié le Mar 1, 2024 Modifié le : May 9, 2025

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Le  Friday, March 1, 2024

Webinaire IA et éthique. DRANE Aix-Marseille. Mercredi 17 janvier 2024

Interventions de Didier Mouren, professeur documentaliste INSPE La Seyne sur Mer et Laurent Heiser, maître de conférences laboratoire LINE Toulon

  • Quel est l’impact de l’IA sur nos salles de classe ?
     
    Jusqu’où devrait aller l’intégration de l’IA dans l’éducation sans compromettre la confidentialité des données des élèves ?
    Nous faisons face à une vision futuriste de l’école qui tend vers une vision rationaliste du monde. On a l’impression que l’IA a déjà un peu gagné la bataille.
    Gabriel Attal a annoncé que tous les élèves entrant au lycée seraient accompagnés d’un outil d’IA à la maison pour la remédiation et l’approfondissement. Rien ne permet de dire aujourd‘hui que ces outils vont garantir une modernité pédagogique.
    Cet outil va proposer des changements, des engouements et des déceptions. Il demeure une tension entre le souci de planifier et l’individuation promise par les outils des industriels. L’IA ne promet en effet pas l’innovation pédagogique. L’idée serait de favoriser l’amélioration de la relation éducative. Comment également promouvoir une IA compatible avec les enjeux environnementaux.
    Laurent Heiser propose une approche systémique. Une prudence numérique est de mise à tous les niveaux. 
     
    prudence 
     
    Les industriels ont des croyances erronées sur les élèves. La question est pourtant la suivante : enseignants et élèves ont-ils la même représentation de l’outil ? Savent-ils l’un et l’autre que l’outil a été construit par un industriel ? 
    Il convient de prendre de la distance à l’égard de l’aspect technique pour se centrer sur l’aspect humain. Est-ce que l’IA va faire oublier la complexité des situations éducatives ? 
    Seul l’enseignant possède l’inventivité dans la relation éducative. Plus il y a de données plus l’IA peut proposer des situations complexes. Il faut envisager les choses sous le prisme de la transformation : l’IA arrive en soutien. Tant que les humains peuvent choisir quand déléguer à l’IA, l’agentivité est préservée et accrue. Il s’agit de distinguer les tâches intellectuelles des tâches instrumentées. Une IA ne doit pas prendre de décisions. L’IA n’ayant pas de sources spécifiques, elle s’appuie sur un corpus global de textes en ligne. Les données sont récoltées en masse et soumises à des algorithmes. Il faut apprendre aux élèves à distinguer les sources premières des secondaires mais aussi des tertiaires : celles générées par l’IA. Il faut diminuer le pouvoir rationalisant et technologisant de l’IA au profit du jugement des acteurs du système éducatif. En revenir à la prudence aristotélicienne.