Cahier d'activités - Centenaire du séisme de Provence

Publié le 31 janv. 2013

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Le  jeudi 31 janvier 2013

Avant-Propos

Avant-propos du Cahier d'activité Centenaire du Séisme de Provence

  • Bandeau du CD Séisme de Provence

    Avant-Propos

    Il y a un siècle, le 11 juin 1909, la Provence, dans la chaîne de la Trévaresse, connaissait un séisme de magnitude 6.2, valeur la plus élevée enregistrée à ce jour en France métropolitaine. Ce séisme dont l’épicentre se situait au niveau de la ville de Lambesc, a fait quarante-six victimes et a endommagé de nombreux bourgs dans le quadrilatère Vernègues - Salon de Provence - Saint Cannat - Rognes.

    Au-delà de l’aspect purement commémoratif de cet événement géologique, il convenait de montrer comment il était possible d’intégrer diverses données concernant ce séisme pour construire les notions relatives aux programmes des différents niveaux d’enseignement de l’école, du collège et du lycée et participer au fondement d’une éducation citoyenne à la responsabilité vis-à-vis des risques majeurs et au développement durable. Des projections montrent que si un séisme identique à celui de 1909 se produisait actuellement au même endroit, on pourrait déplorer la mort de 400 à 1000 personnes et des dégâts de l’ordre du milliard d’euros. Au Collège Jean Guehenno de Lambesc, les élèves travaillent dans un établissement construit selon des normes parasismiques.

    C’est tout le mérite de cette production qui émane du groupe académique de recherche-action pluridisciplinaire (histoire-géographie, mathématiques, sciences physique et chimique, sciences et technologies industrielles, sciences de la vie et de la Terre) « EDUSISMO-PROVENCE », coordonné avec efficacité et dévouement depuis une dizaine d’années par Monsieur Patrick STROZZA, professeur de SVT au lycée régional à vocation internationale Georges DUBY de Luynes. Un réseau de  capteurs sismiques implantés dans sept, bientôt dix, collèges ou lycées de l’académie d’Aix-Marseille permet d’enregistrer en temps réel l'activité sismique régionale et mondiale. Les exemples proposés ont été longuement mûris au sein du groupe, puis à l’occasion de stages de formation continue des professeurs. Leur validation est fondée sur l’expertise scientifique de Messieurs Olivier BELLIER, Philippe DUSSOUILLEZ et Jean-Pierre FOURNO, universitaires du  CEREGE  (Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement, unité mixte de Recherche ayant cinq tutelles : le Collège de France, l’Université Paul Cézanne, l’Université de Provence,  le CNRS et l’Institut de Recherche pour le Développement).

    Le cahier pédagogique répertorie une douzaine de propositions de mise en activité des élèves qui permettront aux enseignants de compléter, harmonieusement et efficacement, l’investigation du réel découvert de préférence lors d’une sortie sur le terrain (déformations des roches à différentes échelles, appréciation de l’amplitude du rejet d’une faille, identification des mouvements relatifs par l’examen des tectoglyphes observables sur un miroir de faille…) et les simulations en classe (modélisations analogiques et numériques, expérimentation assistée par ordinateur avec des capteurs sismiques…) dans leur démarche pour faire acquérir ou valider les notions construites et les compétences mobilisées, en particulier celles relatives au brevet informatique et internet (B2i). Ce travail s’inscrit logiquement dans la politique académique d’accompagnement des programmes du collège et du lycée et de la formation continuée des enseignants menée depuis plusieurs années à travers l’existence d’un centre académique de formation à l’enseignement de la géologie par la pratique de terrain (CeFEG) et de la lithothèque PACA.

    Je remercie tous les membres du groupe académique « EDUSISMO-PROVENCE », pour cette production qui atteint parfaitement les objectifs de mettre à disposition des enseignants des supports didactiques variés et originaux afin de dispenser un enseignement ambitionnant de participer à la formation scientifique des élèves et de créer réellement auprès d’eux une véritable appétence pour les sciences. La piste est clairement tracée. A  chacun de la suivre, de l’élargir et de la prolonger.

    Tous mes remerciements vont également à Monsieur Gilbert URBAN, Directeur du service académique des technologies et systèmes d’information (DATSI) et à Madame Brigitte JAUFFRET, Inspectrice d’Académie-Inspectrice pédagogique régionale, conseillère auprès du Recteur pour les technologies de l’information, pour l’intérêt porté à ce travail en permettant que chaque établissement de l’académie puisse en disposer.

     

                                                 Alain FARALLI

    Inspecteur d’Académie - Inspecteur Pédagogique Régional, Sciences de la vie et de la Terre.