1. Un certain nombre de termes retenus constituent (ce qui n’est pas très étonnant) des notions des programmes de philosophie des séries générales et technologiques. Les présenter comme des notions, et non comme des concepts ou des thèmes, revient à considérer qu’ils ne visent pas des objets constitués, ou des éléments de doctrine déjà établis mais, selon l’expression retenue dans les programmes, des « champs de problèmes ». De ce fait, la question de savoir, par exemple, comment la matière peut être définie, voire si elle existe, dépend d’une démarche problématique et ne peut être réglée d’avance. On peut en revanche délimiter les perspectives ouvertes à la réflexion.
2. Contrairement à une expression et à une idée répandues, même parmi les professeurs de philosophie, il n’y pas lieu de distinguer entre un sens philosophique et un sens courant des mots, comme si être philosophe était ne jamais donner aux mots le même sens que tout le monde. En revanche, on peut en philosophie mobiliser des usages et des sens peu fréquents, voire poser conventionnellement le sens d’un mot. Par exemple, nécessaire, dans un texte philosophique, peut simplement vouloir dire, comme pour tout le monde, indispensable, ou inévitable, mais peut aussi prendre un sens plus « technique », logique et ontologique : ce dont l’existence ne peut être niée (Dieu) ou ce qui ne peut pas ne pas être ce qu’il est (la somme de deux entiers positifs).
3. les usages présents dans toutes les disciplines et dans tous les domaines peuvent être mobilisés dès lors qu’ils constituent un objet de réflexion : le mode musical, par exemple.