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 Le mot image présente une multiplicité de  sens et renvoie à une multiplicité de choses.

1° en un sens très large, toute représentation (chez Wittgenstein, le langage est une « image de la réalité ») ;

2° en un sens plus restreint, tout mode sensible de représentation (visuel, mais aussi acoustique), en particulier dans sa distinction d’avec le concept.

On pourra proposer des jeux de distinction différents :

1° images naturelles (reflets, mirages, empreintes...) et artificielles ;

2° images mentales perceptives, liées à l’action supposée d’un objet sur les sens (voir la flamme d’une bougie suppose un processus optique, et neuropsychologique) ; non perceptives (souvenir, rêve, imagination, hallucination) ; représentations, naturelles ou artificielles, fixées sur ou produites par un support matériel ou numérique (arts visuels, imagerie scientifique).

3° Image et réalité (en rapport avec les notions de ressemblance ou d’imitation) : l’image présente un rapport de ressemblance ou d’analogie, plus ou moins développé (mais jamais jusqu’à l’identité), avec une autre chose, selon deux perspectives opposées : l’apparence trompeuse, ou la manifestation d’une réalité.

 Dieu a fait l’homme à son image.

Platon : une image parfaite de Cratyle ne serait pas une image de Cratyle, mais un autre Cratyle. L’image, par définition, n’est pas l’être, mais elle n’est pas sans être. Elle est, dit Sartre, un irréel.

Descartes remarque que je peux aisément par la pensée distinguer le concept d’une figure à 1000 côtés, ou chiliogone, d’une figure voisine à 999 côtés, alors que nous ne saurions distinguer les images que nous nous formons de ces deux figures.

Le signe linguistique associe un concept et une image acoustique (de Saussure).

La notion d’image peut être liée à un grand nombre de notions du programme (bien qu’elle n’en fasse pas plus partie que l’imagination) : Le sujet (l’image de soi, autrui (mon image pour autrui, et mon image d’autrui), la perception, l’art, mais aussi théorie et expérience, etc., dès que la question de la représentation est posée (par exemple, en mathématiques, les limites d’une représentation au crayon de la tangente à un cercle qui touche ce cercle par plus d’un point.