Le vendredi 15 novembre 2013 de 8h à 10h, M. Laurenti, historien, est venu parler de la sismicité historique de la région. Les élèves de 2nde MPS ont pu poser des questions.

 Un compte rendu sera placé dans les livres numériques des élèves.

* Élèves de 2nde MPS.

http://www.azurseisme.com/

 Préambule :

Rencontre avec les élèves à Barcelonnette

lycée André Honnorat

Vendredi 15 novembre 2013 – 08h00à10h00

Présentation :

La Côte d’Azur fait partie des zones reconnues comme étant les plus sismiques de métropole. Cette sismicité de domaine « intraplaque » que l’on observe dans notre région, est associée à des déformations géologiques distribuées de manière complexe et sur une zone étendue. Depuis l’année 2008, les réseaux de détection sismique régionaux n’ont pas chômé, ils ont enregistré une activité sismique très importante résultant des mécanismes particulièrement compliqués de l’arc alpin, du bassin et de la marge Ligure, pas encore tous très bien compris par la communauté scientifiques.

Statistiquement il est relevé dans la région trois événements de magnitude supérieure à 3.0 par an en moyenne, et 1 événement de magnitude supérieure à 4.0 environ tous les cinq ans.

Or, depuis octobre 2008 ces statistiques sont quelque peu faussées par une activité intense, en effet en quatre ans, il a été enregistré 39 séismes de magnitude supérieure ou équivalente à 3.0, c’est à dire trois fois plus que la moyenne, 9 séismes de magnitude supérieure ou égale à 4.0 et 2 de magnitude supérieure à 5.0.

Cette forte activité s’est répartie sur cinq zones sismogènes bien distinctes plus ou moins connues, il s’agit des secteurs suivants : l’ouest de la Corse au large d’Ajaccio, de la vallée de l’Ubaye, du Piemont occidental, de la Ligurie et de la région occidentale d’Emilia Romagna.

Parmi cette activité on ne peut pas oublier le séisme du 26 février 2012 au nord de Barcelonnette qui a été ressenti sur un rayon d’environ 170 km à Lyon à Marseille à Nice et à Gênes. Il a inquiété et même effrayé beaucoup de personnes notamment dans la zone épicentrale. 

Face à toutes ces agitations, il est nécessaire de se pencher sur la sismicité historique de la région pour mieux apprécier les intensités attendues.

Pour cela, André Laurenti, passionné des sciences de la terre, autodidacte et interlocuteur des sismologues et géologues, connaît bien le sujet, il étudie la sismicité historique régionale depuis plus de vingt ans.

Au cours de sa présentation, il abordera le sujet en présentant tout d’abord, les différents mécanismes qui provoquent les tremblements de terre aussi bien dans le bassin méditerranéen que dans la région.

L’exposé richement illustré de photos anciennes reprend les catalogues les plus récents et apporte un éclairage nouveau et évolutif sur les séismes anciens.

A partir de détails recueillis dans les sources documentaires, il a pu établir des cartes macrosismiques des événements importants de la région et notamment celui de 1959 à Saint-Paul-sur-Ubaye, le dernier en date localement.

C’est en image que l’auteur montre aussi les effets de site notables dont le plus connu est celui de la destruction et de l’abandon du village de Castillon au dessus de Menton lors du grand tremblement de terre Ligure de 1887. On notera également des dégâts importants sur les nouveaux quartiers de Nice et Menton, ainsi que de nombreux éboulements de terrain sans oublier les tsunamis. 

L’histoire d’un pays est une source de richesses incommensurables où les erreurs du passé doivent étayer les réalités pour le futur. L’avenir sismique ne sera peut-être pas le reflet précis du passé mais il y ressemblera. La probabilité augmente dans la mesure où l’on s’éloigne du dernier événement majeur. Fasse à cela, si l’on veut faire du développement durable on doit avant tout construire l’avenir en regardant le passé pour nos générations futures.

Pourceuxquidésirentconnaîtrelepassésismiquedelarégion,unsiteinternetaétécrééenjanvier2002parl’auteur,ils’agitde :

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