L’espace est ce qui sépare ou articule L’espace est physique. C’est un lieu, un corps, un intervalle en typographie Il peut être temporel : l’espace d’un moment, d’un temps. Une pause dans le texte proféré Il peut être réel ou mental : |
Ma mère] m'entretenait souvent de mon avenir, m'expliquait diverses professions, leurs avantages, leurs « aléas », découvrant à mon esprit des espaces un peu obscurs, d'aspect un peu rude. Lacretelle, Silbermann L'espace est un corps imaginaire comme le temps un mouvement fictif. Dire : « dans l'espace », « l'espace est empli de », − c'est définir un corps. Valéry, Tel quel II, 1943 À l’opposé, Sartre ne donne pas forme à l’espace : L'espace ne saurait être une forme, Sartre, L’Être et le Néant, 1943 |
Espace du dedans – Michaux – 1944 On retrouve des espaces, mais différents, dans tous les genres de textes : prose narrative, théâtre, poésie |
Au théâtre la définition de l’espace renvoie à l’occupation de la scène et à sa gestion qui est porteuse de sens. Cette gestion de l’espace fait partie de la scénographie : |
L'espace scénique est alors restauré dans sa dignité première, rendu à sa liberté, à ses vraies dimensions, à sa fonction. Délivré de sa rigide enveloppe, l'espacen'est plus momie inerte, mais substance vivante, élastique. Serrière, T.N.P, 1959. |
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L’espace est celui de l’imagination : |
Proust : Échapper ainsi à l'écrasante pression de la matière pour se jouer dans les fluides espaces de la pensée. La Prisonnière V. Hugo : Sa raison, ballottée dans les espaces imaginaires, ne tenait plus qu'à ce fil Notre Dame de Paris. Stendhal : Bientôt son âme fut dans les espaces imaginaires L. Leuwen |
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Dans tous les cas l’espace fait sens, il fait partie de la grammaire de l’écrit ou de l’oral, renvoie à des représentations réelles, imaginaires ou conceptuelles. |
Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. Pascal |
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