1° ce qui se produit en un lieu et à un moment déterminés ; 2° par abréviation, ce qui fait événement, l’événement important. Ce qui caractérise l’événement est donc qu’il est non-répétable : la répétition de Waterloo à un autre moment serait une autre bataille (sauf à penser une histoire cyclique). Dans les deux cas, le mot événement désigne une catégorie de faits qui, sans être imprévisibles (un événement peut s’organiser, on peut attendre un heureux événement), ne relèvent pas du cours ordinaire de la nature : qu’une tuile tombe n’est pas un événement, sauf si elle tombe sur la tête de Messala. La notion engage, entre autres, une réflexion sur deux aspects liés : 1° comment isoler dans le cours des choses, et à quel niveau, selon quelle perspective, un événement (Fabrice à Waterloo) ? 2° comment articuler, dans la compréhension d’un événement, nécessité, hasard, et décision (Grouchy/Blucher) ? |
« S'il n'y a pas d'histoire proprement dite, là où les événements dérivent nécessairement et régulièrement les uns des autres en vertu de lois constantes, il n'y a pas non plus d'histoire, dans le vrai sens du mot, pour une suite d'événements qui seraient sans aucune liaison entre eux. » (Cournot) |
Terme lié aux notions d’histoire, de politique, mais qui peut aussi faire l’objet d’une réflexion concernant la raison et le réel ou théorie et expérience (par exemple à propos des notions de hasard ou de causalité). |